Pouvoir acheter des avocats ou des mangues au supermarché sans passer une demi-heure à choisir et sans crainte de me retrouver avec un truc inbouffable.
La courtoisie (ouais, les Texans sont les plus courtois au mooooonde!)
Les toilettes publiques propres dans les supermarchés.
Le coin jeux d'enfants à la boutique où je fais mes photocop's.
Les ouvriers du bâtiment qui portent un chapeau de cow boy au-dessus de leur casque.
Les bumper stickers drôles qui aident à faire passer le temps dans les embouteillages.
La conduite des texans un peu distraite mais pas du tout agressive.
En raison du niveau élevé de bêtise des gens qui vous entourent...
Je suis allée déposer un chèque à notre banque aujourd'hui. C'est une bête banque moche et pas belle et en plus elle est loin. On n'y va pas souvent.
Mais aujourd'hui, sur la porte, il y avait un panneau expliquant qu'en raison du nombre élevé de hold-ups, les clients étaient priés de retirer leur chapeau et/ou lunettes de soleil s'ils en portaient avant d'entrer dans la banque.
Alors, moi, chuis plutôt du genre à dire: "Ha! Sinon quoi? Même pas peur, bande de nazes! Ha!", puis à calmement faire exactement ce qu'on me demande.
J'ai donc promptement retiré mes lunettes de soleil.
J'arrive au guichet et il y a un deuxième panneau.
Impossible de le lire parce que mes lunettes de vue et mes lunettes de soleil ne font qu'un et que si je les repose sur le bout de mon nez, G.I. Joe va surgir de derrière l'ATM et me descendre au bazooka.
Je demande à la caissière de quoi il s'agit et elle me tend un papier sur lequel figure le texte suivant:
ATTENTION CREDIT UNION MEMBERS
As you may know, there is a nationwide problem with check fraud, forgery and identity theft. Therefore, effective February 1, 2004, [ma banque] will implement a Thumbprinting program. This program has been implemented to help protect ALL credit union members.
Please note, that no thumbprint will be provided to law enforcement authorities unless a crime has been committed with respect to the check.
This program is supported by local government agencies.
We appreciate your cooperation and understanding of our new policy.
J'avais très envie de dire à la guichetière que si elle voulait mon empreinte digitale, elle n'avait qu'à aller fouiller dans la collec' de l'INS à George Bush Intercontinental Airport of Houston.
Mais elle ne voulait pas de mon empreinte, pas cette fois-ci, pas pour les sommes de moins de 100 dollars. Sinon, toute opération de chèque (dépôt ou retrait) est concernée. Elle m'explique alors que la police refuse de faire une enquête s'il n'y a pas au moins une empreinte digitale.
Je ne comprends pas.
Si le moyen d'identification actuel (le permis de conduire) est insuffisant, ne devraient-ils pas plutôt se concentrer sur l'amélioration de leur pièce d'identité? Plutôt qu'encourager le secteur privé à garder toutes ces bases de données individuelles, sans doute imparfaites ( et néanmoins recevables dans une cour de justice, je parie) et surtout sans garantie concernant leur utilisation.
Enfin.
Quelque part, c'est une grande histoire d'amour entre les États Unis et mes empreintes. Les Américains n'arrêtent pas de me réclamer mes empreintes et mes empreintes rêvent d'être déposées avec force sur la joue de leur président.
Pour me forcer à positiver, j'ouvre une rubrique "Ce qui me manquera lorsqu'on quittera le Texas pour de bon".
Pour me motiver et avant que ce blog ne prenne fin (car oui, nous finirons bien par déménager du Texas!), j'ouvre une autre rubrique "Moments forts qui resteront", constituée de souvenirs (bons, mauvais ou juste étranges) du Texas datant d'avant ce blog ou comme dirait le frère de Pasfou, du recyclé.
Pourquoi le recyclé, au risque d'aller à l'encontre de la définition théorique des blogs?
Parce que finalement, ce blog, c'est l'histoire de la famille des Pasfous au Texas et ça m'fait bizarre qu'il en manque des bouts.
Ici, les routes ont souvent des numéros comme nom.
En France aussi me direz-vous, oui mais ici, un peu plus quand même.
Par exemple, quand j'explique à quelqu'un d'Austin où j'habite, je lui dit qu'on est sur la 620 Nord, entre la 2222 et la 183.
Un autre exemple: hier nous sommes allés manger au Salt Lick (délicieux, au passage). Voici le chemin que l'on devait prendre selon Mapquest:
1) Southwest on RR 620
2) Left onto RR 2222
3) Take 360 south
4) Take 1 south
5) Take 290 west
6) Left onto RR 1826
Les points cardinaux sont d'une importance capitale pour trouver une adresse aussi.
Par exemple, nous habitons sur la 620 N (N pour North, pour ceux qui ont du mal), mettons que nous habitons au numéro 4230 de la 620 N. Il s'agira de se méfier et de ne pas se retrouver devant le 4230 620 S, parce que ça, c'est sur un autre tronçon de la 620 (le tronçon sud, toujours pour ceux qui ont du mal).
Alors, on ne s'étonnera pas qu'il y ait des compas dans les voitures et on ignorera les "RR" devant les chiffres parce que un coup c'est RR (Ranch Road), un coup c'est FM (Farm to Market), et puis c'est parfois même RM (Ranch to Market).
La 2222 a les trois dénominations.
Et pourtant, j'ai pas l'impression d'y voir beaucoup de fermiers amener le fruit de leur labeur dans le centre ville d'Austin.
Pour ceux que le système routier Texan intéresse, il y a un bon décodeur ici.
Le remède: un savant mélange d'alcool et de retail therapy
Ça va mieux.
Vendredi soir, on est sorti avec nos copains GrandBrun et GrandeBlonde à l'Alamo Drafthouse, un cinéma/resto où entre chaque rangée de sièges il y a une longue table sur laquelle on peut manger. On commande avant ou pendant le film et les serveurs vous apportent les plats et l'addition à votre siège. C'est une idée qui coule de source pour beaucoup d'Américains, mais je n'aime pas trop en fait. J'ai trop l'habitude de pouvoir discuter pendant que je mange.
On a vu "Eternal Sunshine of the Spotless Mind".
Je ne supporte pas Jim Carrey en temps normal, mais ils ont réussi à l'empêcher de faire sa face de primate arriéré 2 minutes et je suis contente de l'avoir vu. C'était agréablement prévisible, toute l'histoire autour du personnage de Kirsten Dunst surtout, mais pas assez pour insulter mon intelligence. Bref, un joli film intéressant.
Après on a été chez Carraba's pour boire (pas notre idée, GrandeBlonde adore leurs Apple-tinis). J'ai allègrement noyé mon chagrin tout en félicitant d'une voix tremblotante Pasfou et GrandBrun pour leurs promotions. GrandeBlonde fini par prendre pitié et me propose de passer mon samedi avec elle et une autre copine à Barton Creek Square.
Le lendemain j'ai donc pu participer à cet exercice quasi-religieux qu'est le shopping au mall (centre commercial avec de la moquette) en compagnie de deux spécialistes.
J'en suis revenue avec ça.
Alors selon si les roses jaunes vous plaisent ou non, ce fut une réussite ou un désastre.
Moi, samedi soir, j'allais 'achement mieux, c'est tout ce que je peux vous dire.
Et je pense que les *seaux* entiers de margarita que je me suis enfilée quand nous sommes toutes les trois allées manger chez "Abuelo's", n'ont fait qu'aider, mais je peux me tromper.
Oui, oui, je sais. Ça commence à bien faire cette histoire de pluie dans la voiture. Mais je refuse de faire des réparations sur cette voiture.
Je m'en vais dans exactement un mois et on est au TEXAS, BORDEL!
Les rumeurs quant à notre transfert me mettent sur les nerfs. Tant qu'on a rien par écrit, on doit faire comme si on restait au Texas jusqu'à la fin de notre visa (dans plus d'un an).
Je me souviens de copains à qui tout le monde dans la boîte de Pasfou demandait il y a 2 ans :"Ben alors? Tu sais toujours pas quand tu pars? Allez, à d'autres! Tu veux pas nous le dire, c'est tout."
Y compris nous. On était persuadé qu'ils savaient mais se gardaient l'info pour ne pas avoir de souci avec les chefs.
Ils ont subi les questions, les demandes de confirmation de rumeurs, les regards entendus pendant près d'un an les pauvres. À ce rhythme, on va l'avoir subi près d'un an aussi.
Moi, je rêve d'aller à X (J'dis X, comme je pourrais dire Y, bien sûr :-) ). C'est le seul truc qui m'a convaincue de rester à Austin aussi longtemps. Pasfou, tout comme moi, salive à l'idée de partir vivre quelques années dans un coin pareil.
Bref, ils nous auront bien eu si ça tombe à l'eau.
En fait, vu le tour que prennent les conversations de Pasfou avec ses chefs et surtout l'intensité des rumeurs (instrument de mesure extrêmement fiable dans cette boîte, je suspecte les managers de lancer les rumeurs afin de préparer le terrain pour chaque réorg' ), on est relativement sûr de partir... sauf si le prix de l'action chute, ou ils s'aperçoivent soudain que le centre de X coûte trop cher et le ferment, ou Pasfou pète un cable et sabote son projet pour le plaisir de voir pleurer ses chefs :-).
En attendant, moi je repars bientôt en France pour plusieurs mois, sans savoir si on retournera à Austin. Du coup, je prépare l'appart' pour un déménagement au cas où les choses s'accélèrent pendant que je suis là-bas.
Et je ne sais toujours pas quoi dire aux enfants.
Je sais que c'est important pour les enfants de pouvoir "faire leurs adieux" quand ils quittent tout un environnement comme ça. Pour l'instant, on leur a dit qu'il y avait une possibilité qu'on quitte Austin pour de bon, mais il n'y que Petit Pasfou 1 qui puisse vraiment comprendre.
Pour les petits, il n'existe que 'oui' ou 'non', chaque "peut-être" qu'on prononce est automatiquement traduit en 'oui' ou 'non', en fonction de leurs propres désirs.
On devait aller à la gym. Je devais emmener les couettes d'hiver à la blanchisserie. Il ne devait pleuvoir que "légèrement" (light rain).
Mais il tombait des trombes d'eau. En montant dans la voiture pour aller chercher Petit Pasfou 1 à son arrêt de bus, je me suis aperçue que je n'allais pas pouvoir conduire les enfants jusqu'à leur école de gym parce que Pasfou a pris le parapluie pour aller au bureau ce matin.
Oui, je confirme, j'ai fait condamner le toit ouvrant pour rien puisque l'eau continue de rentrer.
Et le garagiste nous a laissé un rappel que le bouton commandant le toit ouvrant est débranché (unplugged), manifestement destiné à nous narguer:
Alors après avoir fait monter Petit Pasfou 1 dans la voiture, on est donc reparti vers l'appart'. En traversant la résidence, je vois notre petite voisine, elle a 9 ou 10 ans. Elle habite sur le même palier que nous, laisse son chien uriner partout dans l'escalier et aime se servir de lui pour faire peur aux petits Pasfous. Du coup, chaque fois que je la vois, je lui lance des regards noirs.
Bref, elle a beau être une peste, elle n'est qu'une gamine,... une gamine mouillée en plus. Je peux pas lui passer devant sans lui proposer de l'emmener. Je sais que je risque gros à faire ce genre de truc, mais je ne peux pas m'en empêcher et puis, j'ai la chance d'être une femme, ça passera peut-être.
"Do you want a ride?
- Oh no, thanks. I enjoy the walk" me dit-elle, les cheveux plaqués et des seaux d'eau dégoulinant sur son visage.
Bonne réponse fillette. Je me dit aussitôt que j'espère que Petit Pasfou 1 en aurait fait autant. Après tout, elle ne me connaît pas vraiment.
D'un autre côté, j'étais aussi trempée qu'elle, avec un sac plastique en fichu sur la tête.
Elle s'est peut-être simplement dit qu'elle arriverait plus sèche en marchant...
Les enfants étaient en train de faire du vélo dans le parking et autour de l'immeuble. De temps en temps, je vais sur le balcon jeter un coup d'oeil. Soudain, je me rends compte du silence: le parking est vide; je me dis qu'ils sont en train de remonter.
Effectivement, Pasfollette ouvre la porte de l'appartement et se plaint d'avoir perdu les garçons.
Classique.
Je veux quand même savoir où ils sont, alors je descends enquêter. J'aperçois leurs vélos abandonnés qui m'amènent derrière l'immeuble voisin où je les retrouve tous les deux, captivés par un spectacle pur "Far West".
Deux adolescents avec un fusil à pompe (je suppose, je ne connais pas la dénomination exacte des machins qui jettent du plomb, j'y connais rien du tout dans le domaine entier de la propulsion de projectiles d'ailleurs) à 10 mètres d'un petit mur sur lequel sont posés une série de bouteilles en verre et quelques boîtes en alu.
Petit Pasfou 1 et Petit Pasfou 2, entre les deux.
Et les ados qui tirent.
Et mes stupides garçons, que je déshériterai un jour pour tous les cheveux blancs qu'ils m'auront donnés, ont quasiment le nez sur les bouteilles en verre, les yeux plein d'admiration pour les deux cowboys qui avec l'arrogance caractéristique de leur âge, pensent manifestement viser assez bien pour ne pas blesser leurs fans.
Une petite détonation, et le goulot d'une des bouteilles disparaît.
Petit Pasfou 2 éclate de rire, Petit Pasfou 1 lance un gros "Wow!", maman fait pipi dans sa culotte.
Les garçons n'ont pas bien compris pourquoi je les faisais remonter à l'appartement. Je dois avouer que j'ai du mal à m'exprimer là tout de suite sur le sujet. J'ai l'impression d'être momentanément tombée dans l'écran de mon téléviseur.
Voilà, c'était il y a une demie heure. Si ça c'est pas du direct...!
... excellent post... deux heures de travail... super mitonné... Blogger tout viré pour redemander mot de passe... me parlez surtout pas, j'vous mords...
C'est bien beau tout ça, mais il faut la nourrir notre bête.
Alors cet après midi, j'ai envoyé les enfants au bois chercher des 'bugs'. J'ai été vague parce que tout ce que j'ai trouvé pour l'instant sur internet c'est que cette variété mange "des insectes et des araignées"; et les araignées, j'aime autant qu'ils n'y touchent pas ici.
Avant de les laisser partir, je leur donne à chacun une boîte à pellicule photo transparente, avec capuchon.
Quelques dernières recommandations: ne ramenez rien qui soit plus gros que notre ami et ne ramenez rien qui soit mort, il n'en voudra pas.
Dès que j'ai fini de parler, ils courent vers la porte et j'ai juste le temps d'entendre Petit Pasfou 1 dire qu'il sait où il y a une fourmillière!
Et, c'est mal, mais je ne leur ai pas couru après pour dire "Stoooooop!". Après tout, ils ont été piqué assez de fois maintenant pour être conscients des dangers et puis ils ont l'air de jouer souvent avec les fourmis, alors je me dis qu'ils ont du finir par élaborer une technique.
Un quart d'heure plus tard, mauvaise nouvelle: la technique n'est pas franchement au point...
D'un autre côté, c'est peut être la première fois qu'ils doivent les faire entrer dans un petit cylindre de 3 cm de diamètre.
Bref, oui, ils se sont tous fait piquer, mais étaient tellement contents de ramener à manger pour l'ami-sans-nom-pour-l'instant, qu'ils y ont à peine fait allusion.
Ha! Après les fire ants de Houston, c'est pas les p'tites fourmis d'ici qui vont nous faire peur!
Je prends du bout des doigts le cylindre de Petit Pasfou 1. Il en a attrapé trois et demi, pas mal! Je compte seulement un demi pour la fourmi écrasée entre le bord de la boîte et le capuchon, ça me semble juste.
On les lâche dans la boîte de l'ami et on referme bien vite. Les enfants veulent voir si leur choix de bug est bon, mais sur internet, ils disent que l'ami préfère manger quand il fait nuit; c'est comme ça qu'on s'est retrouvé par terre, à plat ventre dans un coin sombre de la cuisine .
Et bien vous me croirez si vous le voulez, mais l'ami a fait des chichis!
Chaque fois qu'une fourmi lui rentrait dedans, il reculait, prenait une pose défensive, essayait de s'enfuir.
Mmmh. Moi, je commençais à me demander qui mangerait qui.
Les enfants, un peu déçus de ne pas voir l'ami se jeter avec appétit sur ces délicieuses fourmis, sélectionnées avec soin , l'ont abandonné bien vite.
Il est dans notre closet (dressing) maintenant. Ben oui, parce que dans notre salle de bain, à chaque fois que Pasfou y entrait, il oubliait de ne pas allumer la lumière.
Fourmis ou l'ami? On verra demain matin qui reste.
Je sais que ce n'est pas rationnel (mais la peur l'est rarement), je sais qu'il y a mille fois pire et que mes enfants ont énormément de chance de vivre dans un milieu ou ils ne risquent pratiquement rien. Je sais qu'il ne faut pas laisser ce genre d'incident influencer notre vie. Je sais tout ça.
Mais ce soir, les médias m'ont eu. Ce soir, ils me tiennent. Ce soir, ils ont gagné.
8 ans, c'est l'âge de Petit Pasfou 1 et vous m'excuserez si ça me fait ruminer quelques heures.
Les propositions de Petit Pasfou 1: Sam, Pinecone ("Because he looks like one, and lives in the earth and pine cones can be found on the earth, I mean, they don't fly like birds or anything..."), Dandelion, Nina, Survivor, Snip, Sealion.
Les propositions de Petit Pasfou 2 : Todd, Ladybug, Mr Lobster, Rafe, Hercules, Annie, Dick.
Les propositions de Pasfollette: Noonoo, Elmo, R2D2, Arthur, Crab.
La sélection va être ardue, j'vous dis pas. Je crois que je vais laisser Pasfou choisir...
[Mise à jour: pet signifie 'animal domestique', comme ça le titre ne prête pas à confusion :-)]
Toujours en participation à la singerie de Ni vu Ni connu.
A part, quelques heures aux chutes du Niagara, lors de vacances canadiennes 3 ans plus tôt, nous n'avions jamais mis les pieds aux États Unis avant 1999.
C'est le nouveau collègue de Pasfou qui est venu nous accueillir à l'aéroport de Houston. Il nous embarque tous dans son minivan. Il a l'air très gentil, mais je ne le connais pas et je suis trop fatiguée pour faire connaissance ce soir.
Je m'installe tout à l'arrière avec Pasfollette (même pas 2 mois) dans les bras. Le collègue installe les garçons dans les sièges autos de ses fils, et avec Pasfou réussi à faire entrer tous nos bagages dans le minivan.
Et on démarre.
La première chose qui me frappe, c'est le bruit des pneus sur le revêtement, si... différent. Plus fort, plus rhythmé. Le bruit me berce un peu, je ferme les yeux quelques minutes.
Quand je les rouvre on est sorti de l'aéroport, on est sur ce qui semble être une grosse autoroute (la 59, pour ceux qui connaissent Houston).
Pasfollette a faim, je la mets au sein. J'ai entendu tant d'histoires, je me demande si je peux me faire arrêter pour ça.
La lumière faiblit, le soleil est bien bas dans le ciel, mais je peux voir les dizaines, non, centaines de panneaux publicitaires de toutes les tailles, de toutes les couleurs qui longent la route.
Je vois aussi plein de bungalows, de petits cubes de tôle qui semblent être des commerces.
Si... différents. Et pourtant, j'habite ici maintenant. Ceci est "ma" ville.
Le décalage entre l'étrangeté du paysage et le soulagement d'être enfin 'chez moi' me donne un peu la chair de poule. Je suis toute éveillée maintenant.
Pasfollette tétouille, pour elle, rien n'a changé.
Les garçons dorment.
Je me demande combien de temps Petit Pasfou 2 mettra pour tout oublier de notre vie en France.
Au bout de 20 minutes, on arrive à hauteur de downtown. C'est vraiment bizarre, ce 'bouquet' de gratte-ciels qui émerge d'un paysage complètement plat.
Finalement, je les trouve jolis ces gratte-ciels avec le soleil couchant. Ils sont de formes et de couleurs différentes et forment en effet un beau bouquet.
On laisse downtown derrière nous et on continue de se diriger vers le sud. Le sud-ouest pour être précis. Nous allons à Sugar Land.
Notre collègue-chauffeur nous dit soudain: "Là, c'est la Galleria, à droite." Je tourne la tête, mais je ne vois rien, à part une tour. Tant pis.
La nuit tombe, on arrive à la résidence où on a pris un meublé.
Pasfollette dort. J'ai une petite crampe dans le bras.
Ma période de transition douce s'achève.
En sortant de la voiture, je commencerai ma nouvelle vie. Dieu seul sait si je suis prête.
En participation à la singerie lancée chez Ni vu Ni connu.
Lors de la naissance de Petit Pasfou 1 à Metz, la promo de Pasfou s'était cotisée pour nous offrir un très bon resto. Le binôme de Pasfou s'était gentiment proposé pour garder Petit Pasfou 1.
On avait passé une très bonne soirée, mais assez arrosée. Alors au moment de quitter le restaurant, on a décidé d'abandonner notre petite Clio dans le centre ville et de prendre un taxi pour rentrer à Borny.
Il était bien tard, nous étions bien gais. J'étais si bien, je trouvais que j'avais la plus belle vie du monde (un sentiment qui ne m'a jamais quitté...).
Le chauffeur nous posa une petite question de politesse. On lui répondit en lui racontant, à deux voix, notre vie entière! En dix minutes, on a réussi à couvrir notre mariage, nos études et notre nouveau bébé. Tout ça avec un sourire jusqu'aux oreilles comme deux nigauds.
Arrivé devant notre HLM, on le remercie en lui tendant un billet depuis le siège arrière.
Il nous regarde tous les deux un instant, puis nous dit d'un ton un peu bourru :"Gardez votre argent; c'est moi qui offre." Comme ça.
Depuis, pour moi, les chauffeurs de taxi sont tous des gros chamallows. :-)
Je viens de retrouver un truc qui date d'avant Noël.
C'est un petit mot comme tout le monde s'en est passé en classe, de la part d'un camarade de 3rd Grade de Petit Pasfou 1.
En fait, lorsque je l'ai trouvé dans la poche de sa chemise, je lui ai demandé si je pouvais l'ouvrir. Il m'a dit que oui, mais que son copain l'avait prévenu que ça plaisait pas trop aux mamans.
Skil peuvent dire comme bêtises les gosses, hein? Moi, je trouve ça ravissant!
Depuis le temps que les enfants nous demandaient un animal domestique.
"Je veux un puppy (chiot)!" disait Pasfollette, "Je veux un puppy!"
Ouf que Pasfou leur en a trouvé un ce matin dans la douche! C'est pas *exactement* un puppy, mais, je pense que c'est presque aussi amusant.
On en a déjà 2, mais ils sont sur une étagère dans des petites bouteilles en verre, entre mon mini cable-car de San Francisco et ma miniature des Twin Towers avec September 11th, 2001 écrit dessus.
Notre premier, c'est Petit Pasfou 1 qui l'a trouvé dans sa chambre.
J'étais réticente à le nourrir, j'avais peur qu'il finisse par prendre de la place (normalement, ce ne sont que les bébés qui arrivent à entrer dans les habitations, comme les opossums, mais ça, c'est une autre histoire).
Mais celui-ci a déjà sa taille adulte, et les garçons ramènent dans leurs poches largement de quoi le nourrir à chaque fois qu'ils sortent jouer dans le bois derrière notre immeuble. Alors on va essayer de le garder.
S'il survit jusqu'au 24 avril, il aura même droit à un petit trajet en avion...
Vous voulez voir sa petite bouille je parie? On parle de lui là.
Il s'agit maintenant de lui trouver un petit nom, à notre nouveau membre de la famille.
Nous avons chez nous des poignées à fermeture à clé sans clé . Ce sont des poignées rondes avec bitoniau intégré qui bloque la poignée quand on le tourne d'un quart de tour. En fait, j'explique mal, alors voici une photo:
La chambre de Petit Pasfou 2 et de Pasfollette est équipée d'une de ces poignées.
Apparemment, pour qu'ils puissent s'y enfermer. Et loin de moi l'idée de les retenir.
Mais ce qui est profondément crétin dans ces mécanismes, c'est qu'on peut tourner le bitoniau avec la porte ouverte.
Pire, et là les insultes me manquent, on peut fermer la porte avec le bitoniau tourné.
Ai-je besoin d'aller plus loin?
En effet, qu'est ce qui empêche un Petit Pasfou 2, de jouer avec le bitoniau, puis sortir de sa chambre en fermant la porte derrière lui?
Rien, rien et rien.
Surtout que la résultante vaut le détour: Maman, toute égosillée, à genoux devant la porte de sa chambre, avec un tournevis dans une main, une poignée de ses propres cheveux dans l'autre et des gros mots plein la bouche...
Il grêle. Je rêve.
Un orage de pluie et de grêle s'abat sur moi en ce moment même.
La semaine dernière, il faisait 24 degrés C.
Cet aprèm', les enfants faisaient du vélo en T-shirt.
Ce soir, j'ai un tas de petits morceaux de glace sur mon balcon.
El Niño? Réchauffement de la planète dérèglant les cycles?
Non.
C'est tout simplement qu'aujourd'hui, nous avons décidé avec Pasfou que cela ne valait pas le coup de louer un garage, vous savez, pour la voiture qui prend l'eau. C'est quasiment l'été, qu'on s'est dit. On est au Texas tout de même, qu'on s'est dit.
Alors voilà, on s'excuse auprès du reste d'Austin.
Petit Pasfou 1 remarque en première page du Houston Chronicle une grande photo de milliers de gens rassemblés en Espagne pour protester contre les attentats du 11 mars. Impressionné, il nous demande pourquoi tous ces gens sont là.
-" C'est des gens qui veulent montrer qu'ils ne sont pas contents et qu'ils sont très tristes, parce qu'il y a des 'méchants' qui ont posé des bombes dans des trains. Les bombes, quand elles ont explosées, elles ont tué 200 personnes! Tu te rends compte!
- Ba... il a l'air de leur en rester plein, des personnes," dit Petit Pasfou 1 en retournant son regard vers la photo et manifestement sans comprendre pourquoi c'est un tel désastre.
Moi, un peu interloquée:
- Mais enfin, imagine si ça avait été quelqu'un que tu aimes, si ça avait été Nan et Pépé?
Pasfollette, qui jouait tranquillement dans un coin, accourt alors et arrache le journal des mains de Petit Pasfou 1.
-"Fais voir les gens qu'elle a tué, Nan!!"
Ce soir, c'était "corn on the cob" au menu.
"Corn on the cob" c'est la manière américaine de manger le maïs. Maintenant c'est répandu en France, mais dans le temps (il y a vingt ans), ça ne se trouvait pas.
Le maïs est cuit sur son épi dans de l'eau bouillante, on plante deux petites fourches à chaque bout, on pose du beurre et un peu de sel dans son assiette, on roule l'épi de maïs dans le beurre et le sel et on croque. C'est délicieux!
Avec les variétés qui se vendent ici, on peut les mettre 2 minutes au micro-ondes pour se simplifier la vie ou, la méthode la plus répandue au Texas, les cuire au barbeque pendant un quart d'heure.
Voilà, la minute culinaire s'achève.
Sinon, petit test "Êtes-vous parent?" issu d'observations scientifiques collectées ce soir et d'autres soirs:
Que dit un enfant quand on lui dit de faire attention, c'est très chaud?
J'ai besoin d'une minute pour me recueillir.
Je viens de finir de faire quelque chose que je n'ai jamais fait à ma petite Pasfollette.
Mais, ce n'est pas ma faute! Les longs cheveux de ma princesse d'amûûûûr ont été pris en otage... par des poux.
La première fois, l'été dernier, en fin d'année scolaire, elle avait été si honorée que des poux élisent domicile "Chez Pasfollette". Elle insistait que c'était parce qu'elle avait les plus beaux cheveux (elle avait peut-être les plus longs en tout cas). J'avais eu du mal à la persuader de mettre le shampooing tue-poux, tant elle prenait à coeur ses nouvelles responsabilités.
Cette fois, j'ai été explicite: "C'est des insectes qui te sucent le sang, comme une piqûre. Tu aimes les piqûres? Non? Ah, c'est dommage. Et ton sang, tu veux en garder un peu? Ou ça va, il peuvent tout prendre?"
Vu la galère que ça avait été avec les shampooings, et le peigne fin, pendant des semaines, cette fois ci, j'ai décidé de nous simplifier la tâche.
J'ai pris les ciseaux de cuisine et j'ai massacré les cheveux de ma poupée de 4 ans.
Pasfollette a désormais les cheveux plus courts que son frère. Ce soir j'irai au HEB acheter du shampooing tue-poux. Après, il y aura toutes les lessives à faire et en plus, tout naturellement, depuis cet après midi je me gratte la tête dans tous les sens...
Pffff! Qu'est ce que ça m'énerve!
J'espère qu'ils crèveront dans d'atroces souffrances, c'est tout ce qu'ils méritent. Si j'avais un microscope, je les torturerais à la pince à épiler, ces sales *@#!$ .
Tiens, je vais aller casser de la lente, ça va me faire du bien.
Il devient un peu 'sitcom' ce blog, alors je vais vous parler des élections qui ont eu lieu chez nous mardi dernier (c'est bien le direct comme ça, hein? Il paraît que ça a été inventé pour, les blogs...).
D'abord, ici, il est im-po-ssible de ne pas être au courant qu'il y a du 'election day' dans l'air, puisqu'on trouve des petits panneaux avec le nom de tel ou tel candidat au bord de toutes les routes (et même, dans le cas d'une élection présidentielle, de beaucoup de pelouses privées).
Cette photo a été prise à côté du H.E.B. , notre supermarché local...
...qui hébergeait cette année une polling station dans son parking (plutôt élégant, n'est-il pas?).
C'est une tradition si bien ancrée, qu'il y a des panneaux qui ne font que se reférer à d'autres panneaux (notez la flèche en haut du panneau de droite).
Ensuite, il y a les pubs à la télé où on voit des juges femmes maquillées comme pour les oscars et des superintendants ouvrant des écoles toutes neuves.
Les promesses les plus folles font leur apparition. Ma préférée de l'année dernière: "Votez pour le Juge XXXX, il s'engage à ne pas accepter de contributions financières de la part des avocats travaillant à sa cour." Mazette!
L'année dernière, la réception de notre résidence a servi de bureau de vote. Il y avait d'ailleurs un gros panneau rappelant l'interdiction de "s'amasser" près de l'entrée d'un bureau de vote pour éviter toute forme d'intimidation. Apparemment, le cas d'une queue ne s'est jamais présenté. ;-)
Les écoles servent aussi de bureau de vote mais cela pose de plus en plus problème de laisser le public entrer dans une école pendant que les élèves y sont ( Hé oui, tout le monde travaille pendant un 'election day', même les enfants.)
Alors les municipalités réquisitionnent aillleurs. Le coup du supermarché est valable:" faites vos courses, déposez vos pellicules photos, votez, prenez un café, ouvrez un compte bancaire, épongez la glace qui a fondue pendant ce temps, etc."
On sent que tout est fait pour encourager le Texan à voter. Il se distribue même des petits autocollants de récompense "I voted Today".
Et puis viennent les résultats, que je ne peux pas vous donner parce que la première année j'ai essayé de m'y intéresser et ça m'a donné très mal à la tête d'essayer de comprendre la différence entre les constables et les shériffs, quels juges étaient élus, à quoi sert le superintendant de notre école, qui était mon procureur, pourquoi il n'avait demandé la peine de mort que dans 99% des cas de viols de petite fille et pourquoi tout le monde s'appelait Chuck.
Tout ça sans avoir le droit de voter de toutes manières, alors bof.
Le Houston Chronicle a surtout parlé de l'abstention (j'ai toujours trouvé ce mot bizarre: comme si on devait faire un gros effort pour se retenir d'aller voter, alors qu'en fait on n'a juste pas envie d'y aller).
Y'en avait beaucoup.
Un monsieur réagit par courrier dans le Houston Chronicle du 13 mars pour donner son explication.
[Avant de vous en donner la transcription, je veux juste dire que je dois tout au courrier des lecteurs du HC. J'aurais succombé très vite si ce n'était pour les accès d'hilarité intense que me procure au moins un lecteur par jour dans cette rubrique.]
"{...} I didn't vote Tuesday. I had no real idea who was running for office!
I had received a few fliers in the mail in the past few weeks, but other than that, "Who, what, why?" was still my question. I will not go to the polls and make an unintelligent voting decision in a primary if these questions aren't answered. For me, it had nothing to do with apathy.
If these candidates really want the office, they should make the effort to let the public know who they are."
C'est vrai quoi, on ne va quand même pas être obligés de se renseigner soi-même sur les candidats!
C'est un scandale!
Quel honneur chez ce monsieur, quel grand geste de refuser de voter car on n'est pas assez intelligent...euh... pardon, informé.
Mais mange-t-il seulement à sa faim?
Comprenez, c'est difficile à manoeuvrer une fourchette quand on a un poil de la taille d'un *TRONC D'ARBRE* dans la main...
C'est un fait reconnu chez nous que quand Pasfou fait les courses, il ramène une cassette vidéo louée.
Aujourd'hui, c'était Heidi (version Disney, pas la meilleure mais bon..).
Tous les cinq, devant notre écran, on a vécu les aventures de Heidi, on a appris ce qu'était le somnambulisme, que les riches sont égocentriques et que les chèvres sont blanches comme neige (si, si, et en plus elles crottent pas, à voir Heidi & Co se rouler dans l'herbe). C'était une soirée éducative s'il en est. A la fin, on reste un peu sur sa faim quand même.
Au moment ou le train emportant Clara quitte la gare de Chaletsuisseville, j'avoue que j'espérais que le film nous ferait un petit epilogue, genre Heidi et Clara se revoyant plus tard, en discothèque ou qqchose, Heidi et Peter, un peu plus âgés, dans une meule de foin, Grand-père apportant les touches finales à son oeuvre: un Cray en bois des Alpes, etc...
Puis Petit Pasfou 2 se tourne vers son père et demande:
J'ai joué un peu avec le design de mon blog hier. C'est pas que j'y accorde une importance phénoménale, mais j'en avais assez de tomber sur des blogs jumeaux. J'ai pas tout à fait fini, j'ai encore deux trois trucs à faire, compléter pour de vrai ma blogroll par exemple.
Et je ne veux pas entendre parler de tous les browsers bêtes et obscurs qui n'arrivent pas à lire ma nouvelle mise en page!
J'ai rajouté un drôle de petit lien qui s'appelle Atom, pour ceux qui me le demandaient.
J'espère que c'est comme ça qu'il fallait faire!
On a eu une journée bien pleine avec deux Baby showers, une fête de départ d'expats, un demi-cinéma et brièvement notre Bahreini préféré et sa femme.
J'menva me coucher!
J'ai fait un truc super pas bien aujourd'hui et dans l'inconscience qui me caractérise, je vais l'avouer au monde entier.
D'abord j'ai laissé Pasfou qui n'était pas en meilleur état que moi, loin de là, aller au travail pendant que je ronflais d'un oeil (normalement, on se lève tous les deux en même temps).
Ensuite, j'ai ronflé d'un oeil pendant toute la matinée.
Tout d'un coup il était l'heure d'aller chercher Petit Pasfou 2 à l'école, je m'habille en catastrophe, la brosse à dent dans une main, la brosse à cheveux dans une autre et les clés de voiture dans une autre encore.
Bon, maintenant Pasfollette. Ça s'annonce très mal.
1) Elle est encore en pyjama: temps d'habillage de 3 minutes minimum, 6 si elle veut mettre une robe qui n'est pas à sa taille (il faut absolument que je range le 3 ans dans des boîtes).
2) Elle est en train de regarder le Roi Lion... non, elle est scotchée au Roi Lion. Chez nous, c'est pas tant "Quand les parents boivent, les enfants trinquent", mais plutôt "Quand les parents boivent, les enfants peuvent regarder une vidéo de leur choix le lendemain matin parce que de toutes façons c'est pas comme si les parents allaient se lever pour venir éteindre". Bref, temps de dé-scotchage: pff, au moins 4 minutes si je ne veux pas alerter tout le bâtiment et avoir à nouveau droit d'être enquêtée par les services de protection de l'enfance (z'inquiétez pas, un malentendu affreux dont je parlerais sans aucun doute un jour ici)...
3) Il pleut. Temps de discutaillage sur la nécessité de mettre des chaussures fermées à la place des jolies sandalettes de princesse: oh, bien 5 minutes (une vraie nana c'te fille!)
Conclusion, super gros risque d'être en retard de 20 minutes au lieu de juste 5... si je pars maintenant.... toute seule.
Sans parler de la forte probabilité de fatigue supplémentaire, qui après hier soir, me paraît insupportable.
Tout en boutonnant la chemise et enfilant chaussures et manteau, j'explique à Pasfollette que je vais l'autoriser à continuer de regarder le Roi Lion (chuis trop bonne, hein?) si elle me promets de ne pas répondre au téléphone et elle me jure de ne pas ouvrir la porte si quelqu'un frappe.
-"Mais si maman, quand quelqu'un frappe à la porte, il faut ouvrir. (Genre, c'est dingue qu'à ton âge tu saches pas encore ça!?)
- Non, non, pendant que maman n'est pas là, tu n'ouvres pas la porte. Si quelqu'un frappe à la porte, c'est un méchant qui va te tuer, compris?
- Mais...
- Bon, tu viens avec moi.
- Noooooon!
- Est ce que tu vas ouvrir la porte si quelqu'un frappe?
- Non.
- Bon, je vais chercher Petit Pasfou 2. Tu restes devant la télé et tu ne bouges pas, c'est compris?"
Pasfollette est aux anges.
De toutes façons, tant qu'il y a des petites images qui bougent à l'écran, elle n'entendra ni le téléphone ni la porte.
Je jette un coup d'oeil à l'écran; mince, Simba est déjà de retour à Pride Rock en pleine confrontation avec Scar! Ça ne me laisse vraiment pas beaucoup de temps.
En courant dans l'escalier, rapide calcul de combien de temps il me faudra: à cette heure-ci, le trajet appart'- école prend 5 minutes, la nana de l'accueil qui tient à me raconter toutes les remarques complètement loufoques de Petit Pasfou 2 pendant qu'il attendait, c'est encore 3 minutes de perdues. Petit Pasfou 2 qui n'arrive pas à marcher et parler en même temps, c'est bien 4 minutes pour aller jusqu'à la voiture.
Dans la voiture, je commence par aller vite, mais ça dure pas avec la pluie (j'ai déjà dit que les routes ici ne sont pas adaptées au temps pluvieux?), parce que si j'ai un accident, ça va me mettre en retard et Simba va avoir le temps de devenir roi de la savane et comme par hasard le cousin Américain de Dutroux se pointra pour frapper à la porte juste à ce moment là.
Je ralentis donc de manière à laisser mes pneus faire contact de temps en temps avec la route. Puis je me rends compte que je suis encore 10 miles au dessus de la limite de vitesse, pfff, je ne peux pas risquer de me faire arrêter par un gentil motard en kaki, sinon Simba deviendra roi de la savane et un descendant de Hitler en profitera pour venir frapper à la porte.
Je ralentis donc encore. J'arrive quand même en 5 minutes pile à l'école. Manque de pot, c'était le rodéo des Kindergarten aujourd'hui alors Petit Pasfou 2 a plein de trucs à raconter qui ne peuvent pas attendre d'être dans la voiture. On fait deux pas, on s'arrête pour parler du Hayride, on fait deux pas, on s'arrête pour sortir un super dessin du sac, on fait deux pas, on s'arrête pour raconter qu'il y en a un qui a fait une bêtise à la cantine, deux pas, etc.
Moi, désespérée, je balance des ooooh et des aaah dans tous les sens en tirant sur la main de Petit Pasfou 2.
Sur le chemin du retour, c'est sûr, Simba et Nala sont sur Pride Rock avec leur petit, c'est la fin, je le sens. Les troupes Haïtiennes assoiffées de sang sont en train de frapper poliment à la porte.
Comment je vais expliquer tout ça?
Ça va encore être ma faute, z'allez voir.
Dans le parking de notre résidence, je lève les yeux sur notre immeuble. Bizarre, il a l'air pareil. Je m'attendais un peu à quelques trous béants.
Je monte les escaliers quatre à quatre, la clé tremble cette conne et je n'arrive pas à la tourner dans la serrure; enfin, j'ouvre et Pasfollette est là, intacte, les yeux rivés sur... Rugrats (les Razmocket en France je crois?).
Héhé, la grosse maline a mis une deuxième cassette!
Héhéhé, dommage pour Bush qui justement frappait à la porte.
Ba' alors? Je tourne le dos une semaine et c'est le bordel?!
Ben oui, j'ai plein plein de trucs en ce moment.
On retourne en France dans 6 semaines, et il faut que les enfants soient à jour avant de retourner à leur école de là-bas, et en fait, ya franchement aucune chance que ça arrive. Je vais voir si on peut rattraper un peu pendant Spring break, la semaine prochaine.
En plus je dois faire les bagages pour plusieurs mois, en ayant aucune idée de la date de notre retour à Austin, *si* je consens à rentrer à Austin!
Ce soir, on avait invité un couple de collègues de Pasfou, à dîner. Une heure avant le dîner, il m'appelle pour demander s'il peut ramener deux personnes en plus. Alors j'ai été éplucher quelques pommes de terre en plus. Skeu chuis contente d'avoir un blog pour vous raconter tout ça! :-)
Ils étaient deux Indiens du Sud de l'inde, là où les habitants mangent le plus épicé, eux ils ont vidé ma poivrière tout bonnement; et une Américaine de l'Indiana avec son mari de Bahrain, qui ont aidé Pasfou à boire 5 bouteilles de vin! ( Bon, ok, ok, j'ai pris quelques verres aussi). Tous les quatres très gentils.
Mais du coup, ils sont partis vers 2 heures du mat' (à pied, puisqu'ils vivent dans la même résidence) et moi je suis complètement HS, alors je vais me coucher avant d'écrire trop de bêtises.
Il semblerait que depuis 2 ou 3 semaines, certains ordinateurs ne voient plus sur ce blog les commentaires situés au bas de chaque post/billet, juste en dessous de l'heure de publication. En fait ils ne voient pas les commentaires sur tout blog dont les commentaires sont chez haloscan.
Ces mêmes ordinateurs ont également des difficultés à accéder au site www.haloscan.com.
Si votre ordinateur en est, écrivez-moi s'il vous plaît un email en cliquant sur le lien à gauche.
Indiquez, si vous le voulez bien, votre fournisseur d'accès internet et système d'exploitation.
L'équipe de Haloscan est en train d'essayer de résoudre ce mystère de magnitude internationale! ;-)
En attendant, sachez que d'autres personnes (jusqu'au Danemark, si, si, je sais, c'est pas loin d'être extraordinaire!) ont le même problème...