Toujours en participation à la singerie de
Ni vu Ni connu.
A part, quelques heures aux chutes du Niagara, lors de vacances canadiennes 3 ans plus tôt, nous n'avions jamais mis les pieds aux États Unis avant 1999.
C'est le nouveau collègue de Pasfou qui est venu nous accueillir à l'aéroport de Houston. Il nous embarque tous dans son minivan. Il a l'air très gentil, mais je ne le connais pas et je suis trop fatiguée pour faire connaissance ce soir.
Je m'installe tout à l'arrière avec Pasfollette (même pas 2 mois) dans les bras. Le collègue installe les garçons dans les sièges autos de ses fils, et avec Pasfou réussi à faire entrer tous nos bagages dans le minivan.
Et on démarre.
La première chose qui me frappe, c'est le bruit des pneus sur le revêtement, si... différent. Plus fort, plus rhythmé. Le bruit me berce un peu, je ferme les yeux quelques minutes.
Quand je les rouvre on est sorti de l'aéroport, on est sur ce qui semble être une grosse autoroute (la 59, pour ceux qui connaissent Houston).
Pasfollette a faim, je la mets au sein. J'ai entendu tant d'histoires, je me demande si je peux me faire arrêter pour ça.
La lumière faiblit, le soleil est bien bas dans le ciel, mais je peux voir les dizaines, non, centaines de panneaux publicitaires de toutes les tailles, de toutes les couleurs qui longent la route.
Je vois aussi plein de bungalows, de petits cubes de tôle qui semblent être des commerces.
Si... différents. Et pourtant, j'habite ici maintenant. Ceci est "ma" ville.
Le décalage entre l'étrangeté du paysage et le soulagement d'être enfin 'chez moi' me donne un peu la chair de poule. Je suis toute éveillée maintenant.
Pasfollette tétouille, pour elle, rien n'a changé.
Les garçons dorment.
Je me demande combien de temps Petit Pasfou 2 mettra pour tout oublier de notre vie en France.
Au bout de 20 minutes, on arrive à hauteur de
downtown. C'est vraiment bizarre, ce 'bouquet' de gratte-ciels qui émerge d'un paysage complètement plat.
Finalement, je les trouve jolis ces gratte-ciels avec le soleil couchant. Ils sont de formes et de couleurs différentes et forment en effet un beau bouquet.
On laisse
downtown derrière nous et on continue de se diriger vers le sud. Le sud-ouest pour être précis. Nous allons à Sugar Land.
Notre collègue-chauffeur nous dit soudain: "Là, c'est la Galleria, à droite." Je tourne la tête, mais je ne vois rien, à part une tour. Tant pis.
La nuit tombe, on arrive à la résidence où on a pris un meublé.
Pasfollette dort. J'ai une petite crampe dans le bras.
Ma période de transition douce s'achève.
En sortant de la voiture, je commencerai ma nouvelle vie. Dieu seul sait si je suis prête.
# rédigé par
Pasfolle à 23:31