Bon j'suys ennuyee j'emprunte l'ordynateur de mes amys pour fayre mon devoyr de bloggueuse; mays manque de pot: soyt y a des touches quy marchent pas; soyt j'a trop bu de leur delycyeux vyn. Forcement yls sont sortys alors je peux pas leur demander comment fayre marcher la touche vyrgule; ou la touche des 9eme et 11eme lettres de l'alphabet...
Bon; je ne suys pas femme a me laysser decourager face a l'adversyte; la preuve: j'ay mange de la dynde yl y a moyns de troys heures.
Ce matyn; j'ay du emmener Petyt Pasfou 1 aux urgences pour une cryse d'asthme;pas trop mechante; mays qu'yl ne fallayt pas laysser durer. Avant de partyr yl faut se renseygner sur quel hopytal accepte ton assurance. A Austyn; on sayt parce que c'est une des premyeres choses qu'on a fayt en arryvant: appeler notre assurance medycale pour leur demander quels hopytaux etayent couverts par notre plan dans notre quartyer. Et ouy vous n'avez pas envye de fayre ca avec un enfant blesse sur les bras croyez moy.
Donc; conscyencyeusement (me demandez pas de fayre attentyon a mon orthographe en plus heyn!) j'appelle mon assurance pour savoyr ou j'ay le droyt de me rendre sy je veux etre couverte (sy tu es pret a payer de ta poche; tu vas ou tu veux;naturellement).
Et byen au bout de 10 mynutes a fayre joujou avec les dyfferents menus; et les touches "1"; "2" et "9"; a taper le numero de secu de Pasfou j'apprends que les bureaux sont fermes pour cause de "holyday". Voyla; alors petyt rappel; le jour ferye c'etayt hyer; aujourd'huy; c'est le pont; tout cecy s'addressant aux personnes quy croyent qu'yl n'y a que les francays pour fayre des ponts.
Enfyn; les actyvytes tradytyonnelles pour cette journee sont le montage des decoratyons de Noel sur les maysons et le shoppyng (c'est jour de grandes soldes aujourd'huy!).
Enfyn; je m'excuse aupres de ceux quy ont eu le courage de lyre jusqu'ycy...
Et bien nous, on va à Houston pour Thanksgiving. On part ce soir, pas trop tard parce qu'il faut quand même plus de 3 heures de route.
On va rester chez nos amis, qui déménagent.
C'est même nos très bons amis, puisqu'ils nous invitent régulièrement à débarquer avec nos trois enfants alors qu'ils en ont déjà trois eux-mêmes.
Et donc, ils quittent Houston, le Texas et le continent américain.
Forcément, on est un peu triste,... heureusement on va passer 4 jours à manger de la dinde :-) !
Si parfois les images sur ce blog ne s'affichent plus, c'est que j'ai dépassé la limite de 5 MB de download pour la journée; il faut attendre 6 heures du matin, Central Time, ou 13 heures en France pour essayer à nouveau. Sorry!
J'essaie désespérement d'extraire mon portefeuille de mon sac tout en retenant Pasfollette d'une main et le caddie d'un pied et en gardant un oeil braqué sur les garçons qui sont évidemment partis dans des directions opposées.
La caissière pense que le moment est bien choisi pour faire un brin de causette:
- "Avez-vous une dinde?
- Pardon? [Oh non! Par pitié, ne me demandez pas d'être cohérente; je viens de faire près d'une heure de courses avec la progéniture de Lucifer...]
- Avez-vous une dinde?
-... euh, non... [Elle parle de Pasfollette?]
- En voulez-vous une?
- ...euh... oui...Pourquoi? [En fait, j'en veux pas du tout, mais je suis curieuse...]
- Vous avez fait plus de $50 de courses chez nous, et aujourd'hui on offre des dindes aux clients qui font plus de $50 de courses.
- ...Ah?...Super...
- 19 ou 20 ?
- Pardon!? [Ils sont malades ou quoi? Déjà une, on va avoir beaucoup de mal à la manger!]
- Vous en voulez une à 19 livres ou à 20 livres?
- Ah!... ben, 19... [J'évalue vaguement: mmmoui, ça fait grosso modo la moitié d'un Petit Pasfou ça]
- Bien, ne bougez pas je reviens tout de suite!"
Elle revient une minute plus tard avec un énorme paquet congelé, dur comme du roc, qu'elle pose dans mon caddie.
Arrivée à l'appart', il a évidemment fallu porter ce machin gigantesque dans les escaliers jusqu'au deuxième étage. Pasfollette m'a fait sa proposition habituelle en me voyant peiner: "Je vais porter ton paquet pour toi, et comme ça, toi tu me portes, ok maman?", en étant persuadée de me faire une faveur. Grosse puce nigaude.
Dès que j'ai eu deux minutes pour souffler, j'ai compris: c'était le dernier jour pour se débarrasser des dindes congelées. Comme il leur faut 2 à 3 jours pour décongeler et une nuit de cuisson et que Thanksgiving c'est jeudi. Considérant que dans les semaines qui suivent Thanksgiving tout le monde est occupé à manger les restes, et une fois les restes enfin terminés, la vue d'une dinde provoque des hauts le coeur; autant faire une opération sympa auprès de la clientèle plutôt que se payer le stockage de ces dindes pendant encore x semaines.
Update concernant le volontariat dans les écoles (post du 13 Novembre et non, je sais pas me servir des petits liens individuels): après une longue et ardue enquête sur internet concernant ce fameux federal funding pour le volontariat dans les écoles, je n'ai rien trouvé. Je suis donc retournée ce matin poser des questions plus précises à la gentille dame qui s'assure que l'on pointe bien. Ah oui, j'oubliais, mais on doit aussi faire le décompte des heures de volontariat (découpages, etc.) effectuées *chez nous*! Bref, elle me reconfirme que les heures de volontariat ramènent de l'argent fédéral. Je demande, innocemment, "Et quelle agence fédérale donne cet argent, exactement, par curiosité?". Là, elle ne sait pas alors elle hèle une collègue et lui pose ma question.
-"Ah non. On n'a pas d'argent fédéral dépendant du volontariat, non." dit la collègue en me regardant d'un air de dire "Comment peut-on croire des conneries pareilles?"
Grosse déception,... grosse, grosse, grosse. Moi qui aime tant me sentir toute supérieure, plaf, je ne suis plus qu'un gros tas de jello flasque et crédule. Excusez donc ma naïveté et surtout mon empressement à retranscrire les paroles de la première mythomane qui passe.
Vendredi soir, on est sorti dîner avec un couple d'amis américains (lui originaire de New York, et elle du Texas) qu'on apprécie beaucoup, ils ont beaucoup voyagé, sont amoureux de la France, ont un sens de l'humour développé et surtout aiment la bonne cuisine. D'ailleurs, ils nous ont présenté un resto Japonais que je recommande vivement à toute personne de passage à Austin: le Musashino Sushi Dokoro, extraordinairement bon!
On a pu leur montrer notre tout nouveau bumper sticker. C'est notre premier; ça faisait un moment qu'on se disait que c'était un truc qu'il fallait faire avant de repartir, alors on a investi un quart d'heure sur internet et quelques dollars, et on a désormais un joli autocollant à l'arrière de la voiture.
Ici, le bumper sticker sert un peu de tribune politique. Le but est de condenser en quelques mots une opinion sur tel ou tel sujet d'ordre politique ou social et de l'afficher sous forme d'autocollant (sticker) sur votre pare-choc (bumper) arrière. Bien sûr, une version condensée implique une version simplifiée, c'est souvent une version percutante et humoristique ... et démagogique. Ce qui a donné naissance au terme: "bumper sticker politics".
Un exemple parmi mes préférés: "I have no problem with God, it's his fan club I can't stand!". Au Texas, ça a quand même plutôt tendance à être des opinions très très conservatrices, pour tout vous dire. Et de manière générale, on rigole pas trop avec la religion, mais Austin aime bien se donner une image un peu rebelle, différente, branchée; ainsi le bumper sticker le plus répandu à Austin est "Keep Austin Weird".
Donc, nous, tout fiers de notre dernier achat qu'on trouvait une merveille d'humour au 2ème degré, le montrons à nos amis.
Ils n'ont pas trop eu la réaction attendue à vrai dire, surtout l'amie Texane qui s'est tout de suite montrée inquiète pour nous, nous disant qu'on prenait des risques.
Alors voilà, je vous laisse juger, et si on disparaît dans des conditions mystérieuses un jour, vous saurez pourquoi...!
Pasfou et moi sommes allés déjeuner à la cantine de l'école des Petits Pasfous (au fait, notre école s'appelle 'Laura Bush', ça en jette autrement plus que 'Jules Ferrotte', hein?).
On peut y aller tous les jours si on veut,...mais on veut pas.
Aujourd'hui les parents étaient invités à rejoindre leurs enfants pour un repas de Thanksgiving.
Un repas traditionnel de Thanksgiving se compose en général, et par ordre d'importance, de:
- gelée de canneberges,
- dinde (de 10 à 12 kg, pour pouvoir en manger pendant toute la semaine suivante. Ne pas oublier de commencer la cuisson la veille.),
- membre de la famille ayant pris l'avion pour passer Thanksgiving avec vous,
- farce (à base de miettes de pain, pas de viande),
- maïs (parfois sous forme de pain),
- purée de pommes de terre ou de patates douces et
- tarte au potiron.
Bon, il y a des variations, mais grosso modo, les trois premiers articles doivent figurer, sinon ça compte pas, si j'ai bien compris.
Ce qui est embêtant, c'est qu'on doit encore aller manger de la dinde à l'école de Pasfollette mardi, puis ce sera à la cafèt' du travail de Pasfou, puis on se fera inviter chez des amis à en remanger, etc.... Après on s'étonne que le jour J, je vois des dindes partout et j'ai un drôle de rire à moitié hystérique quand on m'en propose.
Les premiers jours d'école en août, les garçons me racontaient, tout excités, qu'ils avaient mangé un hamburger et un milkshake (en fait, une boîte de lait à la fraise!) pour le déjeuner.
-> Je me dis que c'est en attendant que la cantine ouvre pour de vrai.
Au bout de la première semaine, on reçoit le menu pour le mois de Septembre: au choix, hamburger, pizza ou macaroni au fromage.
-> Je fais un discours sur l'importance de faire des bons choix nutritionnels. Les garçons me disent qu'ils essaieront de ne manger qu'une fois par semaine du hamburger. Par contre, ils me soutiennent qu'il n'y a que du lait à la fraise ou au chocolat comme boisson. Je demande à Petit Pasfou 1 d'aller demander à une des dames de cantine s'il n'arrive pas à trouver l'eau. Je flaire le manque de motivation...
Petit Pasfou 1, rentre le lendemain de l'école et essaie de me faire gober que il n'a pas le droit de boire de l'eau à la cantine, à moins d'avoir un mot. J'en conclus que soit il se moque de moi, soit il n'a réellement rien compris, et on décide avec Pasfou d'aller y manger le jour suivant.
On a bien fait.
Comme ça on a pu avoir une conversation avec l'intendante:
-"Bonjour, où peut-on prendre de l'eau?
- ...De l'eau? Pour vous laver les mains?
- Non, non, de l'eau pour boire.
- Vous voulez dire dans une bouteille alors?
- Ben, ...de l'eau à boire quoi....
- Là bas, il y a une machine contre le mur si vous voulez...?" Elle me montre un distributeur de Coca qui vends également des petites bouteilles d'eau minérale à 2 dollars.
- "Non, excusez-moi, je me suis mal exprimée. Je voudrais simplement savoir où mes enfants peuvent prendre de l'eau, dans un verre, pour boire avec leur déjeuner.
- Ah non. Les enfants doivent boire du lait au déjeuner, ils ont le choix entre du lait à la fraise ou au chocolat, il y a aussi du lait nature.
- Oui mais nous, chez nous, on boit de l'eau avec les repas. Comment je fais si je ne veux pas qu'ils boivent du lait? (Notez comme l'énervement commence à poindre.) Mon fils m'a parlé de faire un mot, je peux vous faire un mot peut-être?
- Ah non. C'est pour les enfants allergiques au lait ...
- Très bien, je prends! Je veux dire, ils sont allergiques!
- ...et la note doit être rédigée par un médecin.
- Quoi? ...(Je me dis que je peux peut-être faire un gros cinéma plein de mensonges éhontés auprès d'un pédiatre)... Bon, et bien on va faire ça alors. ...Mais sinon, les enfants allergiques, ils vont la chercher où l'eau?
- Ah non. On ne leur donne pas d'eau, on leur donne des jus de fruits.
- ...(Ici, insérer une petite apoplexie)
Enfin, pour comprendre un peu plus l'aversion des Américains pour l'eau, une anecdote avec un pédiatre à Houston; qui recommandait de ne surtout pas donner d'eau aux bébés et aux enfants en général (il faisait 35 degrés Celsius quand même!) car cela leur coupait l'appétit d'une part, et que cela n'apportait aucun 'nutriment' - impliquant que j'allais diluer le peu de nutriments qu'il leur restait avec mon affreux liquide tout vide de sucre. Il fallait combattre le risque de déshydratation avec du lait ou des jus de fruits. "Et puis, me dit-il en prenant un air pédagogue, comme les enfants aiment le goût des jus de fruits, on n'a pas besoin de se battre pour les faire boire."
M'enfin, on a le droit d'aimer le goût de l'eau aussi?!
Un dernier truc qui me revient en tête, lors du premier "Survivor" (Reality show où les participants doivent survivre dans un environement naturel, chasser pour manger, se rendre à une source pour se procurer de l'eau, etc.), une participante gravement déshydratée avait du être évacuée par hélico au bout d'une semaine; cette idiote n'avait rien bu depuis le début parce qu'elle "ne supportait pas le goût de l'eau".
Un peu plus, elle était bonne pour les Darwin Awards.
Hier matin, quand Pasfou a déposé les enfants à l'école, elle avait été évacuée et il y avait un beau camion de pompiers garé devant, toutes sirènes hurlantes.
Pas perturbé le moins du monde, il dépose quand même les garçons et repart. Du coup, au dîner, il a demandé aux Petits Pasfous s'il y avait eu un incendie à leur école. La réponse était que personne n'avait l'air de savoir, et que toute la journée, on s'était demandé ce qui avait pu déclencher l'alarme.
Ici, je voudrais juste insérer que c'est Pasfou qui a commencé.
On s'est mis à émettre des hypothèses: un cafard grillé dans un ordinateur, quelqu'un qui fumait, un élève qui se serait amusé avec un gros bouton rouge, etc.
Petit Pasfou 2 était impressionné d'apprendre que les petites boîtes rouges dans les couloirs de l'école servaient à ça. Pasfou lui explique patiemment qu'on peut déclencher l'alarme même s'il n'y a pas de feu.
Et puis aujourd'hui; Petit Pasfou 2 et moi, nous sommes tous les deux retrouvés dans le bureau de la directrice... vous devinez pourquoi, je suppose?
Petit Pasfou 2, la curiosité titillée par le sujet de la veille, a déclenché l'alerte au feu dans son école aujourd'hui.
On m'a dit qu'on ne comprenait pas, qu'il n'était pas du tout un enfant difficile et tout le monde était très surpris.
Lui, penaud, un air sérieux. Moi, la honte me rougissant le visage, j'essaie en balbutiant, d'offrir un début d'explication: "C'est son père qui lui a tout expliqué comment faire hier soir, ...vous savez, pour faire des plaisanteries..."
Devant le regard très surpris de la brave dame, je me rends compte que j'ai peut-être très très mal formulé ma phrase...! :-}
Ma demande de renouvellement de passeport est partie le 8 Novembre en recommandé, et je n'ai reçu l'accusé de réception de la part de l'ambassade qu'hier - ça c'est la USPS (United States Postal Service).
Aucune surprise, c'est des nuls et en plus ils sont lents!
Mais quand je pense que j'ai reçu mon nouveau passeport par Fedex il y a 3 jours déjà, je trouve ça délirant !
Bon alors finalement, je pense que les têtes les plus rigolotes hier soir, c'était les notres.
Après le dîner, on a fait un "blind test" dans les règles de l'art: on avait préparé trois assiettes avec 5 morceaux de chocolats différents sur chacune, et trois grands verres d'eau pour rincer la bouche entre chaque dégustation. On a gardé le Hershey's pour la fin et nos visages complètement impassibles. Après un premier tour, on a encouragé les enfants à goûter une deuxième fois dans l'ordre qu'ils voulaient.
Le verdict:
Pasfollette n'aime pas le chocolat, et 1/3 de nos enfants (dont je protégerai l'identité) trouve que Hershey's est le meilleur chocolat. Ouaip.
Deux têtes horrifiées se sont relevées en même temps comme pour demander à l'autre: "Tu as vu lequel il nous montre? Il a pas compris la question?"
Enfin, merci à Pierre, qui dans les commentaires du post d'hier, a bien essayé de me prévenir...!
Il s'est passé de ces choses hier chez nous!
D'abord, j'entends un hurlement de rage, puis quelques gros mots qui font bien rire les garçons; ensuite je vois Pasfou, le doigt en sang, se diriger vers la salle de bain.
Petit Pasfou 2 m'explique:
-"Papa, il voulait retirer un bonbon collé par terre, mais le bonbon l'a coupé!
- Je crois que c'était une sucette, en fait..." intervient Petit Pasfou 1.
- "Oui, un bonbon rouge et blanc!" confirme son frère.
- "Je crois que c'était une sucette verte, en fait...
- Oui! Un bonbon rouge et blanc et verte!"
Ah.
Je vais dans la salle de bain où mon homme est occupé à lécher ses plaies. Pas l'air content, content le Pasfou.
Il y a toujours un moment, chaque année, où Halloween prend fin, c'est le moment où le reste des bonbons part à la poubelle.
Evidemment il vaut mieux faire ça quand les enfants ne regardent pas parce que 1) il n'y a rien de tel pour donner à votre enfant l'impression que vous lui avez planté un couteau dans le dos et 2) ça évite de se retrouver quelques heures plus tard avec le contenu de la poubelle étalé par terre et vos enfants joyeusement en train d'avaler un mélange de bonbons et de pelures de navet.
Ce fut fait, et la poubelle fut fermée et emmenée dehors.
Le soir venu, l'heure des récriminations a enfin sonné: Petit Pasfou 1 est désigné pour venir me demander où sont passé les bonbons. Il le sait déjà, il l'a deviné, mais le protocole doit être respecté.
- "Poubelle", je lui réponds.
- "Quoi!"
S'en suivent protestations et menaces de se défenestrer, puis pleurs. Là, je suis surprise, parce qu'autant les protestations sont pour la forme, autant les pleurs n'étaient pas au programme. Un gros nuage de culpabilité se profile à l'horizon: il me faut vite agir!
- "Mais enfin, il ne restait que des sucettes et des chewing gums!(par contrat renouvelable annuellement, les enfants s'engagent à ne pas les manger, sauf que c'est difficile quand c'est tout ce qu'il reste)
- Non, il y avait aussi des petites barres en chocolat, je les avait même pas encore goûtées! Je les gardais, et maintenant tu les as jetéééééééééééées ! [sanglots incontrôlés]
- Tu parles des petites barres Hershey's? Mais je croyais que tu n'en voulais pas de ceux là; ils ne sont pas bons du tout tu sais!
- ...[sanglots plus calmes]...
- Ils ont un goût vraiment dégoûtant, c'est pour ça qu'on ne vous en a jamais donné, parce qu'on vous aime tellement fort (ici, placer un petit sourire attendri de maman de sitcom).
Je me dis que j'ai presque gagné, qu'on va réussir à contenir la crise...suspense...
- ....Mais ça a quel goût? (Une forte méfiance émane de Petit Pasfou 1, qui connaît bien sa maman.)
- Ben tu sais les bouts de gras dans la viande, que tu n'aimes pas manger? Et bien ça ressemble à ça mélangé avec de la farine un peu sucrée. Promis, c'est affreux.
- ... (hésitation)...
- Mais si tu veux, je peux vous acheter du vrai chocolat demain. (Allez, au point où j'en suis, je donnerais n'importe quoi pour un couchage calme et dans la bonne humeur.)
- D'accord, mais achète aussi une barre de Hershey's, parce que je veux goûter!"
Ah, il n'est pas homme à se laisser faire notre Petit Pasfou 1, il est prêt à manger un truc infâme pour vérifier mes dires; tout sauf me croire sur parole.
Bref, j'ai acheté du Lindt, Ghirardelli (seul chocolat US que je trouve bon), et autres 'vrais' chocolat pour faire ce soir l'éducation de mes enfants.
J'ai aussi été acheter cette cochonnerie de Hershey's, ça m'a brisé le coeur, j'en aurai pleuré.
Au moins je pourrais rigoler ce soir en regardant la tête des enfants goûtant le Hershey's après le Lindt.
Ayant fait l'éloge des Américains dans le dernier post, je peux à nouveau m'amuser de leurs drôles de 'coutumes'! Je vais donc vous parler de pain.
La culture par ici veut qu'une grande partie de la masse salariale et la majorité des enfants scolarisés utilisent le système du 'sack lunch' le midi.
En effet, dans beaucoup de familles, le matin, bobonne prépare un genre de pique-nique, puis maris et enfants partent le matin avec un sac en papier marron contenant une part de ce pique-nique. Par conséquent, le midi, le sandwich est roi.
Ainsi, le rayon pain est occupé à 90% de pain de mie. Mais attention! C'est pas du tout, mais alors pas du tout le pain qu'on a pu connaître en France!
D'abord, nous par exemple, on achète ceci:
Et oui, on n'a pas réussi à s'habituer au pain où le sucre figure en troisième place sur une liste de 20 ingrédients. Après, il y a le pain pour les autres gens bizarres qui curieusement, ne veulent pas de matières grasses dans leur pain non plus:
Enfin, il y a ceux au régime mais à qui le "traditionnel" goût de miel dans le pain manque, et qui préfèrent le pain allégé au miel à "seulement 40 calories la tranche":
Une bonne maman retirera amoureusement la croûte autour du sandwich pour ses enfants chéris, une maman flemmarde ira plutôt acheter ceci:
Une excellente maman fera comme une école m'avait demandé de faire quand Pasfollette ne finissait plus ses sandwichs à l'école ; c'est à dire acheter des 'cookie cutters' en forme de coeur, d'étoile, de giraffe, d'agrafeuse, etc. et s'en servir sur les sandwichs tous faits.
Bon, soyons clairs, d'habitude notre philosophie se résume à:"S'il ne mange pas, c'est qu'il n'a pas faim." Mais voilà, ça la fout mal ici ce genre de commentaire; alors oui, moquez-vous, rigolez; oui, j'ai découpé en forme de coeur, d'étoile, d'agrafeuse, tous les matins des #*! de sandwichs, avec à peu près 50% de pertes.
J'ai tenu une semaine quand même! Puis Pasfollette m'a fait savoir que quel que soit la forme de son sandwich elle ne le mangerait pas.
Ouf! Le soulagement! Non seulement je n'avais plus besoin de découper les sandwichs, mais ...à y réfléchir, j'avais plus besoin de faire de sandwichs..tout court!
Mercredi, je suis allée chercher les enfants à l'école à midi. L'école se termine normalement à 14h45, mais mercredi, c'était à midi.
Et bien figurez-vous que j'ai été saisie d'un élan d'amour pour les Américains.
Pour vous donner le contexte, la portion de route devant chaque école est définie comme "school zone".
Un panneau 50 m avant d'arriver devant l'école vous signale que vous entrez dans la zone en vous indiquant une nouvelle limite de vitesse.
Vous êtes 'libéré' de cette limite dès la sortie de la zone, marqué par une ligne continue blanche traversant la chaussée.
Le plus souvent, il s'agit de réduire sa vitesse d'environ 20 miles par heure (si vous êtes sur une route à 55 mph, ça sera 35 mph devant l'école). L'école devant laquelle on passe nous fait passer à 20 mph.
Mais tout ceci ne vaut qu'à certaines heures de la journée: parfois les horaires ( 15 min avant jusqu'à 15 min après les heures de début et de fin des cours) seront donnés sur le panneau d'entrée de zone, parfois non. En tout cas, il y a toujours un feu jaune clignotant sur le panneau, se mettant en marche automatiquement aux horaires cités plus haut. Quand le feu clignote, la limite de vitesse du panneau s'applique.
Ce que vous n'arrivez pas à lire sur la photo: "School - Speed limit 20 when flashing"
Le but, vous l'avez compris, étant d'éviter du cabossage d'enfants tout en permettant aux voitures de maintenir leur vitesse lorsque les enfants sont en classe. Je trouve ce système tout simplement génial.
Mais mercredi midi, le feu ne fonctionnait pas, étant programmé pour se déclencher à 14h30 . Il était donc à priori légal de faire du 40 mph devant l'école.
Et bien à la vue des volontaires en orange fluo (chargés de faire traverser la rue aux enfants à la sortie des classes) , TOUTES les voitures ont ralenti à 20 mph quand même en arrivant au panneau.
Snif,...c'est pas beau ça? Hein?
C'est pas le genre d'attitude que j'ai beaucoup l'occasion d'admirer en France, et c'est bien dommage.
Aujourd'hui, dans la voiture, Petit Pasfou 2 me raconte que son copain de classe va partir chasser le daim demain soir avec son Papa.
Moi je me dis: "Aïe, quelle va être la réaction de mon Petit Pasfou 2 au coeur si tendre qu'il ne pouvait pas manger de lapin cet été en France, et qu'il sanglotait que les poulets c'est gentil quand on lui en présentait un dans son assiette."
Alors, je lui pose une question innocente:
- "Et toi, tu aimerais faire ça aussi?
- Oh oui alors!
- ... Quoi!?!...
- Oh oui!
- Mais,... euh,... pourquoi?
- Parce que moi j'ai pas peur des daims, moi!
- ... ??????????????...
- Je leur couperai la tête s'ils m'avalent. J'ai même pas peur!
- ... Tu sais ce que c'est un daim?
- Oui, ça mange des bugs (insectes en américain)"
Moralité 1: on ne connaît jamais complètement son enfant
Moralité 2: ne pas approcher un daim à moins d'être armé d'une grande épée
J'ai découvert récemment que l'argent que les écoles publiques reçoivent du gouvernement fédéral est fonction du nombre d'heures de volontariat effectuées dans cette école. On me l'a gentiment expliqué lorsque j'ai demandé si c'était pour des questions d'assurance qu'il fallait pointer.
Comme ça, les écoles dans les quartiers moins aisés (le bénévolat étant essentiellement un sport de riche, rappelons-le) ont droit à encore moins d'argent!
Merci beaucoup à Pierre Carion pour son post (ou billet? 'chais pas moi, je suis débutante) qui m'a permis de découvir cet excellent article: The French Were Right du National Journal, hebdo à $1,549 (!) l'abonnement. Un article où enfin quelqu'un a su mettre sur papier et apparemment sans s'énerver un début de réflexion sur les vues divergentes de la France et des Etats Unis concernant la guerre en Iraq.
Franchement je suis admirative, vous comprendrez en lisant mon dernier post, que c'est quelque chose qui m'est difficile....soyons honnêtes, le jour où j'arriverai à m'exprimer sur ce genre de sujet sans insérer une insulte tous les trois mots, sera le jour où...ben je suppose que ce sera le jour où soit mes enfants, soit ma mamie chérie se mettront à lire ce blog!
Entendu sur NPR (l'excellente radio publique US) ce matin, au sujet des discussions actuelles sur le nombre de réservistes à prévoir pour 2004 : " Les généraux sur place font savoir qu'ils ont actuellement juste le nombre de troupes qu'il faut en Iraq."
C'est qu'ils en avaient trop avant alors ....?
Plus je le vois se dépatouiller ce pauvre Georges W. Buisson, plus je suis sidérée de m'être fait avoir par un pareil handicapé du neurone.
Même pendant les manifs contre la guerre qu'on a pu faire ici, jamais je ne me suis imaginée un seul instant à quel point ces organismes unicellulaires que sont Rumsfeld, Rice, Cheney et Powell, avaient fait l'impasse sur la gestion de l'après "end of military operations".
Franchement, ça sert à quoi de jouer avec ses zolis n'avions et ses grôsses méssantes méga bombes si c'est pour se faire exploser par des amateurs.
J'ai la désagréable impression que y'en a qui se croient dans une sympathique partie de 'Risk'.
Hier soir, on a mis les enfants au 'Open Gym'. C'est une soirée de jeux pour enfants organisé dans un établissement qui donne des cours de gym pendant la journée.
On dépose les enfants à 18 heures, ils participent a des jeux structurés avec une trentaine d'autres enfants, dînent, jouent encore puis regardent le dernier Disney sur une grosse télé jusqu'à 22 heures, quand on revient les chercher.
C'est une si bonne idée, surtout vu le manque de babysitters de plus de 13 ans, tout ça pour $15 par enfant. Il faut juste penser à réserver à l'avance...
Dans le même style, mais encore mieux en ce qui concerne les horaires, la halte-garderie qui prend les enfants jusqu'à 12 ans et reste ouverte jusqu'à minuit et demi, heure à laquelle on trouve les enfants endormis dans des petits lits parterre. Les enfants adorent et il nous est même arrivé d'acheter leur coopération en leur promettant un tour à la halte-garderie. Et puis c'est super de pouvoir se dire "Tiens, si on allait se faire un p'tit resto ce soir?" sans avoir besoin de faire le tour des adolescentes locales en laissant des messages suppliants sur leur répondeur de téléphone mobile.
Bref, on est allé voir "Love actually" avec un copain Américain. On ne va pas souvent au ciné, j'ai vu plus de films sur les petits écrans des longs courriers que dans les salles ces dernières années; mais chaque fois je suis frappée de combien le public américain est réactif.
Non seulement il rigole, mais il applaudit quand le héros "gagne", siffle et houspille le méchant, vocalise sa stupeur, son effroi, son dépit et de manière générale s'investit manifestement beaucoup dans les divers personnages.
La première fois, ça m'a un peu agacée (Peuvent pas se tenir ou quoi?), puis lorsqu'on a été voir le premier Harry Potter, j'étais assise à côté d'une jeune femme d'une vingtaine d'année com-plè-te-ment folle. Elle *avertissait* Harry Potter quand quelque chose le menaçait, je me croyais dans un spectacle de Guignol (Là, là! Juste derrière toi! Il arriiiiiiiive!). Elle a poussé un hurlement quand Merlin junior a failli tomber de son balai, et elle faisait des bonds d'un mètre dans son siège. Celle-là, elle m'a pas agacé, elle m'a terrorisé. Je l'ai surveillée d'un oeil nerveux pendant toute la durée du film, convaincue d'avoir affaire à une dangeureuse hystérique.
Maintenant, j'y suis habituée. Pire, je participe. Finalement, j'aime bien. Je les trouve mignons les Américains comme ça, pas inhibés juste heureux de se plonger, s'immerger, se laisser porter...
Ben voilà, je blogue, je blogue et l'appart' se transforme en champ de bataille. J'ai bien essayé de commencer à ranger, mais pffff...chais pas par où commencer!
Pis j'ai plein de trucs à faire en plus... envoyer ma demande de renouvellement de passeport par exemple, surtout qu'il n'est plus valide depuis plus d'un mois.
Il faut aussi que je me prépare pour mon procès contre "L'Etat du Texas", le 25 novembre. Tout ça parce que j'étais un peu remontée, maintenant je regrette presque de ne pas avoir pris le "plea bargain" que me proposait le procureur....presque!
Bon, c'est un peu long et pas super intéressant comme histoire, j'en reparlerai sans doute un autre jour. Genre le 25 au soir, après avoir mis une claque au juge.
Et puis, j'ai plein d'envois à faire, pour ma soeurette par exemple, à qui j'essaie d'envoyer un max de trucs de grossesse avant qu'elle n'accouche. Pour les écoles des enfants en France, à qui j'avais promis une correspondance abondante et régulière.
Accessoirement, plus personne n'a d'habits propres. Ça fait enrager Pasfou, et je le comprends surtout quand on pense que je ne le laisse pas faire de lessive sous peine de supra grosse crise hystérique de ménage de la mort qui tue. Je ne sais pas d'où ça me vient, c'est sans doute maladif, mais je ne supporte pas que d'autres personnes que moi fassent mes lessives et c'est tout. Bref, il faudrait que j'en lance une... au lieu d'être là à taper...
Au fait, va y avoir des accents qui sautent parce que j'ai un bête clavier qwerty, que mes touches de raccourci ne marchent pas et que je dois passer après avoir tapé pour copier coller tous mes accents et mes cédilles. Et nan, je n'écrirais pas sans accents!
Allez, un dernier: j'ai calculé hier soir que nos enfants collectivement, ont été en classe dans 10 écoles différentes au fil des déménagements (et de mes 'désaccords' avec 2 ou 3 d'entre elles). Petit Pasfou 1 (8 ans) en a fait le plus évidemment avec 8 ecoles, dont 3 maternelles. Petit Pasfou 2 (6 ans) et Pasfollette (4 ans) en ont fait 4, dont 3 ensemble.
Je vous vois venir d'ici: "Ils doivent être complètement atteints ces pov' enfants!" et bien pas du tout, 'y sont beaux et forts et intelligents comme tout ; et de toutes façons s'ils étaient atteints, ça serait d'avoir une mère comme moi, alors...
J'ai décidé dans mon infinie bonté, de donner des conseils.
Ceux-ci s'adressent aux Français qui souhaiteraient venir nous rejoindre de ce côté de l'atlantique. À lire avant votre départ.
N.B. Sachez que en théorie, tout se trouve aux États Unis, donc quand je vous dis "on ne trouve pas", je peux très bien vouloir dire "on ne trouve pas à moins de faire 3 heures de route" ou "on ne trouve pas à moins de payer 10 fois le prix d'en France", mais en général, ça veut dire qu'on a encore jamais trouvé au bout de quatre ans de recherches...
- Si vous avez des enfants, quel que soit leur âge, faites leur faire des passports individuels avec un visa pour chaque, même si vous vous demandez bien où votre nourrisson pourrait aller sans vous. Faites!
- Faites faire un tas de photos d'identité avant votre départ, vous aurez beaucoup de mal à trouver un photomaton ici et encore plus de mal à trouver un photographe qui sache les faire. Quand vous penserez avoir trouvé, vous payerez $20 pour 4 photos floues de votre tête avec 20 ans de plus.
- Armoire à pharmacie, ce que vous ne trouverez pas ici: Biafine (ça tape au Texas!), Solutricine ou autre antiseptique pour la gorge (vous ne trouverez que des trucs contre la douleur du mal de gorge, rien pour traiter), paracétamol sous forme de suppo (au fait, ici le paracétamol s'appelle 'acetaminophen', trouvé essentiellement sous la marque 'Tylenol').
- Ce n'est pas la peine d'amener du vin. Chez les Pasfous, on est assez regardant et on a été un peu pris de panique lors de notre départ, alors on a pris plus de 100 bouteilles avec nous dans nos meubles. Premièrement, la plupart des maisons au Texas n'ont pas de cave, alors ça a été pénible à stocker. Deuxièmement, juste en face de chez nous il y avait un "Specs" (chaine de magasins specialisés dans la vente de vins) avec des très bonnes bouteilles pas forcément beaucoup plus chères qu'en France. En fait, il y a des AOC un peu moins connues aux Etats Unis qu'on trouve au même prix qu'en France, et même des très bons vins américains à un prix abordable, mais il faut se donner la peine de chercher et être prêt à prendre des risques(!).
- Si vous aimez le café, ça va être très très très dur. Prenez autant de café que vous pouvez en boire avant qu'il ne soit périmé, avec vous dans vos valises. Trouvez quelqu'un pour vous faire des envois réguliers par la poste depuis la France et ne ratez aucune occasion d'en importer. Ma première tasse de "Folgers", à notre arrivée après 20h de trajet, m'a presque fait vomir - et je n'exagère pas. Au bout d'un certain temps à vous forcer, vous arriverez à avaler certains des cafés proposés dans les Starbucks. Mais ça ne sera pas bon. Ne vous faites pas avoir par des étiquettes "100% Arabica" et autres bêtises. Et ça ne sert à rien d'essayer de le faire plus fort; mon hypothèse personnelle est que c'est une question de torréfaction et c'est tout. Accrochez vos ceintures, vous allez découvrir le jus de chaussette, le vrai, celui qui a un goût de chaussettes sales.
- Les sous-vêtements pour enfants (surtout les petits garcons) sont à acheter avant votre depart, à moins que cela ne vous dérange pas de les habiller avec des culottes énormes qui montent jusqu'a la taille, comme dans les années 50.
- Les lois "anti-feu" de ce pays interdisent les pyjamas 100% coton pour les enfants à moins qu'ils ne soient très très moulants. Moi je n'aime pas dormir dans autre chose que du 100 % coton, et je n'aime pas dormir dans des vêtements serrés, alors je ne vois pas pourquoi j'infligerais ça à mes enfants. Donc, on achète tous les pyjamas en France.
- Arretez de fumer, c'est le meilleur moment pour le faire: personne autour de vous ne fumera, et ça vous aidera rapidement à oublier la cigarette. Attention, en France vous pouvez allumer une cigarette dans un hall de gare même si c'est illégal (et si vous le faites devant moi, je vous asperge de parfum puant à deux balles, saleté) mais ici, ils prennent ça très au sérieux.
- Amazon.fr livre aux Etats Unis, et on peut recevoir des abonnements Bayard Presse (Pomme D'Api, Youpi, etc.) à une adresse aux Etats Unis, tout ceci moyennant des frais de port accrus bien sur.
UPDATE: Quelqu'un de plus malin que moi (Guillermito à Boston) me signale qu'on peut se servir de sites québecois pour réduire les frais de port, Archambault par exemple. Pas essayé mais doit être valable...
- On trouve des télés multistandard (difficilement), mais beaucoup plus chères qu'en France. On trouve aussi des transfos (rappel, le courant ici est à 110 V, pas 220 V comme en France), si vous voulez juste importer votre télé et magnétoscope pal/secam pour pouvoir continuer de regarder des vidéos francaises et acheter une télé ntsc sur place pour regarder la télé américaine.
- Les ordinateurs peuvent avoir un interrupteur derrière pour passer de 220 à 110 V. Vérifiez le votre avant de le jeter.
- Vous ne trouverez pas de shampooing enfants ("ne pique pas les yeux") qui n'empeste pas le bonbon à la fraise, ou au melon, ou autre faux arôme fruit. Moi je ne comprends pas pourquoi je voudrais me casser à laver trois enfants pour qu'ils ressortent sentant comme un lendemain de Halloween quand y'a la moitié des sucreries qui sont dans les cheveux et les habits, et l'autre moitié a dégouliné, mélangé à de la salive, sur toute la longueur des deux bras. Si vous aimez que vos enfants sentent le propre en sortant du bain, achetez du shampooing enfant en France (si, si, on y trouve encore des sans sucre!)
- Il n'y a aucune taille de literie qui soit la même qu'en France, même les lits de bebe sont plus grands. Prévoyez au niveau draps housse, housses de couette et taies d'oreiller carrées.
- Si vous avez l'intention d'acheter un dico d'anglais, le meilleur dico unilingue pour apprendre comment parler anglais est le Cobuild, de Collins. Chaque définition est suivie d'une ou plusieurs citations indiquant comment le mot est utilisé dans une phrase. Vous pouvez aussi prendre un dico Francais/Espagnol si vous avez l'intention d'embaucher une femme de ménage (Rôôôô, chuis pas politiquement correcte, hein?).
Voilà, c'est tout ce qui me viens à l'esprit pour aujourd'hui. J'estime à 50 % la part de ce post qui va etre démentie, mais si vous préférez les bonnes surprises aux mauvaises, il vaut mieux écouter la râleuse.
Ce matin, comme tous les lundi matins, j'ai été faire mon heure de volontariat à l'école ou vont nos deux fils. Je suis surprise de combien j'ai pu changer d'avis sur ce sujet depuis mon arrivée au Texas.
Je suis passée d'abasourdie à méprisante, du mépris à la tolérance (au sens tout juste supporter) et finalement, je me retrouve tous les lundi matins dans la classe de Kindergarten de Petit Pasfou 2 pour faire lire les enfants individuellement!
Notre école n'a que 2 ans, mais elle a déjà plus de 30 classes, du Kindergarten (les enfants doivent avoir 5 ans avant le 1er septembre de l'année d'entrée en Kindergarten) jusqu'au Grade 5.
Grosso modo 600 élèves, quoi. Et bien ces 600 élèves bénéficient du travail de plus de 200 parents bénévoles! C'est un système établi et manifestement rodé. Les écoles sont très demandeuses et apportent un soutien notable; la notre offre une salle dédiée, un ordinateur pour "pointer", des badges avec photos d'identité pour chaque bénévole et un contrôle à l'entrée par la réceptionniste de l'école.
Plusieurs choses m'ont tout de suite chiffonné quand j'ai découvert tout ça pour la première fois.
D'abord, pour moi, jeune mère (interdite de travail ici) se noyant dans les couches-culottes, crayons de couleur, peluches, comptines, colères et caprices de ses 3 enfants, je ne voyais vraiment pas de quelle maladie mentale grave il faudrait que je souffre pour vouloir passer encore plus de temps entourée d'enfants. Le but premier de l'école en ce qui me concernait était de sauver la vie de l'enfant en permettant à sa mère de souffler.
En gros, pourquoi des parents voudraient-ils faire ça?
Ensuite, la présupposition que les mères étaient disponibles m'a un peu effrayée. Moi, je n'avais pas le droit de travailler de par mon visa, mais les autres...pourquoi ne travaillaient-elles pas?
Enfin, les implications sociales m'ont pas mal faché aussi. Le travail effectué par les bénévoles était un travail qui aurait du revenir à des salariés, professionnels si possible.
En somme, un service public se révélait n'être qu'un marché aux esclaves, les esclaves étant ces pauvres femmes lobotomisées par la société dans laquelle elles avaient été élevées (oui, j'étais assez remontée!).
Maintenant je suis devenue l'une d'elles, je suis une "soccer mom" a part entière.
Alors qu'est-ce qui m'a poussé à devenir bénévole dans notre école?
- Beaucoup de curiosité sur le fonctionnement des écoles ici, les interactions entre enfants, la pédagogie, les méthodes, etc.
- Un peu le désir 'd'acheter' les instits et l'administration de l'école, comme assurance en cas de conflit (autant être franche).
- Et l'espoir de pouvoir contrôler directement l'enseignement que reçoivent mes enfants et ça, je pense que je le partage avec la majorité des bénévoles.
Sinon les mères au Texas sont effectivement très fortement encouragées a rester au foyer, par les écoles et leurs pairs; elles le font soi disant pour le bien-être de leur progéniture, mais aussi beaucoup parce que c'est un signe extérieur de richesse, au même titre que les faux seins.
Je continue de penser que l'ampleur du volontariat dans ce pays est un scandale, surtout quand c'est dans des entreprises commerciales (oui, ça se fait).
59 millions de personnes ont fait du volontariat l'année dernière aux Etats Unis avec une moyenne de 52 heures pour l'année, ce qui représente plus de 3 milliards d'heures de travail gratuites, soit, au smic horaire féderal d'environ $5, un cadeau de 15 milliards de dollars!
-> cf les stats du Ministere du Travail
Ainsi, grace à sa grosse armée de bonnes poires, Bush peut s'acheter quelques missiles de plus, au lieu de foutre ça en l'air bêtement dans les écoles ou la sécurité sociale.
Et puis c'est tellement mieux pour une école d'être dépendante de l'humeur, de la disponibilité (donc des revenus) des parents pour son bon fonctionnement...
Et puis c'est tellement mieux de laisser des églises (souvent mues par le désir de faire du prosélytisme) gérer la vie des pauvres...
Je termine quand même sur une note positive; le volontariat destiné à servir les couches les plus pauvres de la population donne l'occasion aux Americains de se sentir concernés par la pauvreté.
En France, on a beaucoup tendance à penser que l'Etat, en tant que représentant du peuple, doit s'en occuper (je suis 100% d'accord) et du coup l'oublier (ça m'arrive et c'est pas bien!).
Hier, on a donc fêté Halloween, mais ça n'intéresse personne parce que les enfants fêtent Halloween en France aussi apparemment...pfff!
Pasfou aime regarder le journal télévisé français sur internet de temps en temps (moi, les "journalistes" français me hérissent le poil) , et le 13h de TF1 d'aujourd'hui montrait des maisons decorées exactement comme celles d'ici. Il a bien réussi son coup, le Richard Roizen, mais avec un peu de chance, cela ne va pas durer: (cf un article du Los Angeles times).
Ça ne me gêne pas que les enfants en France s'amusent, mais pourquoi ne font-ils pas ça plutôt pendant Mardi Gras? Si tout le monde en France décorait sa maison et se déguisait pour Mardi Gras, les p'tits Gaulois pourraient s'amuser sans que les Américains en rigolent, parce que même si c'est une fête européene 'à l'origine' (y a quoi par ici qui n'est pas européen 'à l'origine'?) je crois que les décos, déguisements et citrouilles sont eux, mondialement reconnus comme américains.
C'est une de mes peurs d'expat', de ne plus pouvoir 'rentrer au pays', de trouver une France méconnaissable à notre retour.
C'est idiot, je sais, mais juste la fin du monopole de France Télécom me retourne l'estomac! (Bon, c'est aussi, en termes pratiques et politiques, une monumentale connerie dont les consommateurs ne se remettront jamais.)
Ici, pendant un an, il ne passait pas un jour sans qu'on apprenne un truc complètement nouveau sur les us et coutumes de notre pays de résidence; maintenant, ça nous arrive encore au moins deux fois par semaine.
C'est super excitant, mais parfois usant aussi, et le jour ou on rentrera en France, ça sera parce qu'on est fatigué de ça, qu'on l'a assez fait, qu'on cherche un peu de familiarité, pour se reposer.
Alors voilà, je vis les évolutions en France un peu avec une boule dans la gorge...