Hier soir, on a mis les enfants au 'Open Gym'. C'est une soirée de jeux pour enfants organisé dans un établissement qui donne des cours de gym pendant la journée.
On dépose les enfants à 18 heures, ils participent a des jeux structurés avec une trentaine d'autres enfants, dînent, jouent encore puis regardent le dernier Disney sur une grosse télé jusqu'à 22 heures, quand on revient les chercher.
C'est une si bonne idée, surtout vu le manque de babysitters de plus de 13 ans, tout ça pour $15 par enfant. Il faut juste penser à réserver à l'avance...
Dans le même style, mais encore mieux en ce qui concerne les horaires, la halte-garderie qui prend les enfants jusqu'à 12 ans et reste ouverte jusqu'à minuit et demi, heure à laquelle on trouve les enfants endormis dans des petits lits parterre. Les enfants adorent et il nous est même arrivé d'acheter leur coopération en leur promettant un tour à la halte-garderie. Et puis c'est super de pouvoir se dire "Tiens, si on allait se faire un p'tit resto ce soir?" sans avoir besoin de faire le tour des adolescentes locales en laissant des messages suppliants sur leur répondeur de téléphone mobile.
Bref, on est allé voir "Love actually" avec un copain Américain. On ne va pas souvent au ciné, j'ai vu plus de films sur les petits écrans des longs courriers que dans les salles ces dernières années; mais chaque fois je suis frappée de combien le public américain est réactif.
Non seulement il rigole, mais il applaudit quand le héros "gagne", siffle et houspille le méchant, vocalise sa stupeur, son effroi, son dépit et de manière générale s'investit manifestement beaucoup dans les divers personnages.
La première fois, ça m'a un peu agacée (Peuvent pas se tenir ou quoi?), puis lorsqu'on a été voir le premier Harry Potter, j'étais assise à côté d'une jeune femme d'une vingtaine d'année com-plè-te-ment folle. Elle *avertissait* Harry Potter quand quelque chose le menaçait, je me croyais dans un spectacle de Guignol (Là, là! Juste derrière toi! Il arriiiiiiiive!). Elle a poussé un hurlement quand Merlin junior a failli tomber de son balai, et elle faisait des bonds d'un mètre dans son siège. Celle-là, elle m'a pas agacé, elle m'a terrorisé. Je l'ai surveillée d'un oeil nerveux pendant toute la durée du film, convaincue d'avoir affaire à une dangeureuse hystérique.
Maintenant, j'y suis habituée. Pire, je participe. Finalement, j'aime bien. Je les trouve mignons les Américains comme ça, pas inhibés juste heureux de se plonger, s'immerger, se laisser porter...
# rédigé par
Pasfolle à 17:01