<$BlogRSDUrl$>


Pasfolle vit au Texas depuis octobre 1999 avec son mari Pasfou et leurs enfants
Petit Pasfou 1 (9 ans),
Petit Pasfou 2 (7 ans) et
Pasfollette (5 ans).

Blogs
Une rondelle de saucisson et l'addition
Lulu's life in cornland
Le nid du Piou
De Chicago a San Francisco...avec des petits detours
Inside the USA
De bric et de blog
Sophil de l'eau
404 Brain not found
Embruns
Guillermito
Albion: mes tribulations outre-Manche
Sale bête
La coureuse
L'île de Ebb et Hoedic
Pilote US
The Pie in Paris (en anglais)
Awful Plastic Surgery (en anglais)

Presque un blog tellement c'est bien mis à jour:
Fragomen - Aggrégation de nouvelles concernant l'immigration

Archives

Atom feed

Email


18.2.04

Le gros câlin des copains

 
Samedi soir nous étions invités à une "Valentine Day's Party" chez de bons copains américains.
La copine nous accueille à la porte, je rentre, j'enlève mes chaussures, je lève la tête et me voilà avec une grande blonde dans les bras, comme ça, ses seins tout écrasés contre mes seins, son menton niché dans mon cou, chacune le nez dans les cheveux de l'autre.
Moi, en général, je suis bonne pour me plier aux us et coutumes locales, mais j'avoue que le gros calin à la place de la bise, j'ai encore du chemin à faire.
Pourtant, c'est pas bien compliqué: on ouvre les bras, on fait un pas en avant, on ferme les bras, on serre un petit peu, on rouvre les bras, on fait un pas en arrière et on laisse ses bras retomber le long du corps (variante pour les pros: on laisse une main sur le bras de l'autre pendant quelques secondes avant de lâcher prise pour de bon; j'y travaille depuis quelques mois).
Rien de terrifiant à priori, mais n'empêche que la première fois, ça surprend.

Ma première fois était après un très bon, long dîner chez nos premiers copains US (dont j'ai déjà parle dans ce billet ); on se connaissait depuis un moment mais ce n'était encore que la deuxième soirée qu'on passait ensemble. On a beaucoup parlé, rigolé, on s'est plu quoi.
On finit le repas, on se rend compte qu'il est tard, on s'apprête à repartir; pendant que j'enfile mon manteau, je commence déjà à vérifier mentalement qu'on n'a rien dit d'insultant, qu'il n'y a pas de deuxième interprétation possible aux blagues qu'on a faites, que nos hôtes ne se couchent pas en se demandant si quelque part, on ne se foutait pas de leur gueule, etc.
Le temps de récupérer le sac à main, et je suis grosso modo rassurée: il n'y a pas de mise au point urgente à faire, je peux remercier nos hôtes en toute tranquilité. Je me tourne donc vers eux, les remercie pour l'excellente soirée et leur bonne compagnie - et voilà ti pas que ma nouvelle cop' a ses bras tout autour de moi et avant de pouvoir me contrôler, tout mon corps se raidit, je m'arrête de parler en pleine phrase et je regarde très fixement le papier peint. Je savais très bien qu'elle cherchait pas à décrocher mon sous-tif, qu'elle ne faisait que me dire au-revoir, mais c'est mon subconscient que je n'arrivait pas à convaincre, lui il pensait qu'elle était bourrée et qu'elle se découvrait un côté saphique.
Je me suis sentie tellement bête.

La bonne nouvelle, c'est que j'ai appris à ne plus me raidir et même maintenant, j'arrive à mettre un bras vaguement autour de la copine ou du copain. Ça n'a pas l'air de se faire entre hommes.

Enfin, je trouve ça quand même curieux, dans un pays où la menace de procès pour harcèlement sexuel est omniprésente (Pasfou a même du faire un training sur le sujet, obligatoire pour tous les employés de sa boîte) que les gens se fassent des câlins comme ça.
En fait, c'est plutôt positif, de se dire que malgré la paranoia, il y a des Américains pour qui le câlin est prioritaire.
Tiens, chuis toute attendrie, j'vais leur faire un gros, vrai de vrai câlin la prochaine fois, foi de Télétubbie!

Contrat Creative Commons
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.
This 

page is powered by Blogger. Isn't yours? Site Meter Weblog 

Commenting by HaloScan.com