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Pasfolle vit au Texas depuis octobre 1999 avec son mari Pasfou et leurs enfants
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15.9.04

Rêve américain

 
Je suis dans les bras de Pasfou. Nous dansons. Elvis Presley , debout devant nous, chante 'I can't help falling in love'.
La chanson finie, Elvis nous marie.
Dehors, nos prénoms apparaissent sur un panneau gigantesque. La rue est pleine de coeurs, de limousines blanches et de fleurs . Pourtant, elle sent le sale.
Soudain, la rue change d'aspect.
Je vois passer le pont du Rialto, la tour Eiffel et la Statue de la liberté. On s'arrête devant une immense pyramide noire gardée par un sphinx et flanquée de tours d'or. C'est ici que nous passerons notre nuit de noces. Plus loin sur la même route, sur un panneau des années 50 est écrit :'Welcome to Fabulous Las Vegas'. Ils auraient aussi bien pu écrire 'Bienvenue dans la merveilleuse Quatrième dimension'.


Pour nos 10 ans de mariage (c'était le 10 septembre), on est donc parti à Vegas. On s'y est marié en toute (il)légalité [se marier à Las Vegas, c'est cul - tu - rel ], on a joué des dollars dans les casinos [ cul - tu - rel ] et on a été voir un show au Caesar's Palace [Celine Dion : super culturel].

Moments forts du weekend (dont je peux vous parler):

- Notre première tentative au casino. Pasfou et moi n'avions jamais joué notre argent au jeu, même pas sur des machines à sous. En arrivant dans le casino immense du Luxor (notre hôtel, la grande pyramide noire) on était plus qu'un peu impressionné. A force de se donner des coups de coudes et de se pousser l'un l'autre, on s'est retrouvé devant un engin presque aussi grand que nous. Intimidés, on dépose délicatement trois quarters dans la fente et on regarde avidement l'appareil en se demandant bien ce qui va se passer.
Il ne se passe strictement rien.
On est perplexes, on cherche un mode d'emploi sur la machine mais on ne trouve que des boutons. On appuie sur les boutons.
Rien.
Pasfou veut tirer sur le bâton qui se trouve sur le flanc de la machine mais j'hésite, je ne veux pas que le truc nous explose à la figure. Le suspense est insoutenable ; Pasfou craque et tire d'un coup sec sur le manche. Des trucs bougent pendant 3 secondes puis s'arrêtent. Nos yeux sont rivés sur la machine, forcément il va se passer quelque chose après tout ce boucan.
Rien.
On appuie à nouveau sur tous les boutons.
Toujours rien.
Puis dans un même élan dégouté, on se relève, et sans avoir rien compris, on s'éloigne.
Apparemment, on est trop cons pour jouer aux machines à sous.

- La quête du Marriage License. On a demandé au concierge de l'hôtel où s'adresser pour être marié par Elvis, il avait deux numéros de téléphone, on a pris le premier. Ils avaient une place de libre à 16h30. Mais il fallait obtenir un marriage license d'abord au County Clerk, 200 South Third Street. Un taxi plus tard, nous voilà dans downtown Vegas, sur les marches du courthouse, assaillis de "vendeurs de chapelles" essayant de nous vendre un mariage - témoin, prêt des fleurs et marche nuptiale inclus. On a quand même fait la queue pendant une heure, à causer avec nos collègues fiancés avant d'arriver devant la dame qui a pris mon ancien passeport périmé en 2003 (à mon nom de jeune fille) sans sourciller. On avait quand même pensé à retirer nos alliances avant d'aller mentir éhontément aux autorités et jurer que nous étions célibataires jamais mariés. Tout est passé comme une lettre à la poste, pas de questions, juste un paiement cash de $55. Après tout si on a envie de mettre $55 dans un truc pas valide, c'est notre problème.

A la sortie, un peu incrédules devant la facilité avec laquelle on avait obtenu un document tout à fait officiel, on sourit béatement. Du coup on s'est fait repérer et les rapaces vendeurs de chapelles se sont abattus sur nous. L'un proposait une offre spéciale 9/11 (!), l'autre une limousine avec chauffeur gratuite, tous nous mettaient des papiers entre les mains tout en s'insultant copieusement entre eux. Quand pour m'en débarrasser, j'ai expliqué qu'on allait faire ça avec Elvis, merci; ils ont tous explosé de rire. "Mais, on a TOUS Elvis ma belle!" dit l'un d'entre eux entre deux rires.

- Le mariage. Cf plus haut. On a répété des phrases après Elvis en se passant des bagues au doigt. On a du se jurer un tas de choses. A la fin, un gentil monsieur d'une cinquantaine d'années avec une boucle d'oreille en diamant nous a officiellement déclaré mari et femme, puisque Elvis, n'étant pas pasteur, n'est pas habilité. Le tout en live sur internet.
Sur le fronton de la chapelle, un immense panneau lumineux affiche nos prénoms et offre les félicitations d'usage. Notre témoin, la dame de l'accueil, nous fait un clin d'oeil. Je me dis qu'à la vingtaine de mariages par jour qu'ils doivent faire, elle va finir par se faire mal à l'oeil, ou au moins s'attraper un méchant tic.
Dans la rue bordée de palmiers et de chapelles de mariages, je me dis aussi et surtout que c'est pas le genre de journée qu'on pourrait vivre en France.

- La roulette. On n'a pas arrêté de se faire taper sur les doigts parce qu'on touchait à des trucs qu'il ne fallait pas ; mais Pasfou a quand même gagné $30. Comme quoi, on n'est pas trop cons pour jouer à la roulette.


Enfin, tout ceci n'aurait pas été possible sans Grande Blonde et Grand Brun qui ont très courageusement pris trois enfants chez eux, sans mode d'emploi, pendant trois jours. Le parrain de Petit Pasfou 1 et sa copine ont fait ça pour nous cet été aussi. Mes parents le font régulièrement.
Merci donc à ceux qui se dévouent pour prendre nos monstres; on apprécie énormément et on promet de ne pas en faire un quatrième.

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