Les journalistes français sont-ils réellement incapables de se retenir de poser des questions bêtes ou de faire des commentaires niais?
Ces vétérans, ces témoins solemnels de l'Histoire, ces coeurs brisés n'ont-ils pas assez souffert? Est-il juste de les exposer à des abrutis qui posent des questions aussi affreusement nigaudes et sans intérêt que: "Ca a du être très dur, non?". Parce que l'auditeur moyen est si con, qu'il aurait pas trouvé tout seul que voir des tonnes de chair humaine déchiquetée, c'est pas fun.
Le pompon, c'est l'artilleur allemand d'Omaha Beach, a qui on demande s'il n'a pas des regrets aujourd'hui. Pour resituer, lui a fait son devoir autant que les soldats d'en face. Essayer de tirer un aveu de sentiment de culpabilité d'un vieux bonhomme de 79 ans pour avoir fait son travail de soldat (en tirant sur d'autres soldats, donc) à 19 ans, c'est pas très élégant. C'est tout.
Et puis les lettres de l'époque, lues par des acteurs avec des tels trémolos dans la voix que ça finit par friser le ridicule et c'est l'acteur qui devient la star à la place des lettres ou de leurs auteurs.
Enfin, l'opinion du journaliste, pour être tout à fait honnête, non seulement elle ne m'intéresse pas, mais elle pollue mon info, et souvent pire, me fait rougir de honte pour l'enfonceur de portes ouvertes en question.
Je vous le dis, ils feraient mieux d'aller voir un peu de l'autre côté de l'Atlantique pour voir comment travaillent les vrais pros, au lieu de faire les guignols.
Ouf qu'on a pas la télé: je n'y survivrais pas!
# rédigé par
Pasfolle à 17:32