On arrive enfin aux abords de Bush Intercontinental (IAH), qui connaît depuis deux ans une reconstruction massive et bordélique.
Le terminal D (vols intercontinentaux) n'a plus de parking, il y a une queue de deux miles pour accéder au
passenger drop off/pick up, on se dirige vers le parking du terminal C mais la signalisation est foireuse et on se retrouve au bout de dix minutes sur une grosse route en direction de Houston centre.
On est limite vexé parce que cet aéroport, avant qu'ils jouent avec, on le connaissait comme notre poche.
On fait demi-tour, on repart en direction de l'aéroport, on se tape une file monstrueusement longue pour entrer dans l'aéroport, on ignore les panneaux, et on se gare au plus près du terminal D à vol d'oiseau.
Comme là, on n'est plus qu'à 1h30 du décollage, on se pique un petit sprint à 14 bagages et un seul chariot. En sortant d'un ascenseur, ma valise à roulettes se coince et m'arrache le bras. Je lâche tout, tombe à moitié dans les pommes et attends que la nausée et les sueurs froides passent. Au bout d'une minute, je me rends compte que mon bras est toujours là Dieu merci, mais c'est simplement que je ne le sens plus. On reprends donc le chemin du check-in avec une handicapée au bras ballant.
Au check-in, on arrive pile en fin de queue, la nana au comptoir n'a pas l'air de très bonne humeur, Pasfou me rappelle de demander des places ensemble pour que je sois avec les enfants, mais en fin de check-in comme ça, je sens qu'elle va rire bien fort, alors si je dois lui demander quelque chose, ça sera de mettre notre compte de miles sur ma carte
Fréquence Plus et les cartes
Fréquence Jeune des enfants.
Passeports, billets contre passeports, cartes d'embarquement. La nana qui ne sourit pas nous a filé 4 places dans la même rangée sans qu'on demande. Je lui fait tout plein de sourires de compliments et de remerciements, elle sourit enfin d'un air un peu timide.
On aura gagné quelque chose aujourd'hui!
En approchant la queue pour le passage à la sécurité, l'eau commence déjà à me monter aux yeux.
Pasfou ne peut pas aller plus loin, alors il nous fait tout plein de calins. Petit Pasfou 2 promets de ne pas l'oublier en l'embrassant bien fort; évidemment, ça me déclenche pour de bon et je sanglotte ferme quand vient notre tour.
Pourquoi on part déjà? Me souvient plus bien.
Heureusement, les enfants savent ce qu'ils doivent faire, et pendant que maman hésite entre faire demi-tour et se moucher sur sa manche, ils enlèvent chaussures et manteaux, posent le tout dans un bac en plastique gris, mettent leurs petites valises sur le tapis roulant et passent un par un sous le portique détecteur de boucles de ceinture et autres pace-makers. De l'autre côté, ils se rhabillent tout aussi efficacement et attendent leur mère. Moi, j'ai pas de chance, le monsieur devant l'écran croit avoir vu une paire de ciseaux dans mon sac. Un autre monsieur commence à fouiller, sortir des trucs, etc. mais se décourage bien vite a cause du bazar dans le sac. Moi, je ne me souviens pas d'avoir pris des ciseaux à ongles cette fois-ci, alors je ne peux pas l'aider. Il me laisse repartir en disant que ce n'était sans doute que le positionnement de certains petits objets qui avait donné l'impression de voir des ciseaux.
J'essaie de persuader les enfants de faire un tour aux toilettes, mais c'est peine perdue. On s'installe dans le salon d'embarquement puis immédiatement, un monsieur vient nous chercher pour le pré-embarquement des familles avec jeunes enfants. D'habitude je préfère monter en dernier, mais c'est difficile d'envoyer paître le gentil monsieur qui pense vous faire plaisir.
Alors on est les premiers dans l'appareil.
# rédigé par
Pasfolle à 00:52