Passer 6 semaines en France, ça me fait plaisir, mais ne vous étonnez pas si je râle de plus belle une fois que j'y suis!
D'ailleurs, allez, je prends de l'avance.
Si ça se passe comme d'habitude, je vais être super énervée contre les Français au bout de seulement quelques minutes à Roissy. Il y en a toujours un pour allumer sa cloppe puante au carrousel à baggages. Il a de la chance que je passe tout mon temps à récuperer Pasfollette sur le tapis avant qu'elle ne disparaisse derrière les petites lanières noires, sinon, ce que je lui mettrais!
Remarquez, dans le même genre, il y en a toujours une pour se renverser sur la tête un litre de parfum juste avant l'atterrissage, sans faire attention le moins du monde à la traînée de cadavres tout verts qu'elle laisse dans son sillage.
Et puis bien entendu, il va falloir négocier une sortie sans trop de blessures aux enfants: je ne suis encore jamais sortie de Roissy avec un enfant indemne.
Je sais pas si vous vous rendez compte, vous autres voyageurs sans petits, le nombre de fois qu'un enfant se fait assommer par un énorme sac en bandoulière, ou se mange le coin d'une valise dans l'oeil, ou se fait écraser par un chariot, parce que "Merde alors, il avait qu'à se pousser!", etc... .
Après avoir passé autant de temps au Texas, où les habitants sont très protecteurs envers les enfants, on a beaucoup de mal à comprendre pourquoi les Français ne sont pas foutus de faire un minimum d'effort.
J'ai une copine qui a eu le malheur de ne pas rentrer en France pendant plus de deux ans, du coup, elle a été choquée de voir combien sa fille se faisait bousculer à Roissy, du coup elle s'est trouvée au centre d'une énorme engueulade au bout de seulement un quart d'heure sur le sol français!
Du coup, ça me fait rire, parce que le plus drôle, c'est que les gens ne comprennent pas pourquoi on leur fait une comédie pareille; là, à hurler, à agiter les bras dans tous les sens et à appeler au lynchage immédiat du salopard en question. Moi, dans ces cas là, je me lâche: j'en profite pour sortir le plus grand nombre de gros mots à la minute, pour compenser les longs mois de politesse et de courtoisie endurés au Texas.
Bref, toujours est-il qu'il ne faut pas attendre de sentimentalisme de ma part.
(J'espère simplement que je ne vais pas me remettre à sangloter dans le rayon fromage du Leclerc comme la dernière fois!)
# rédigé par
Pasfolle à 13:19