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Pasfolle vit au Texas depuis octobre 1999 avec son mari Pasfou et leurs enfants
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25.9.04

Le lavage de cerveau des Français

 
Debbie est une Américaine avec un petit garçon de l'âge de Pasfollette. On cherchait toutes les deux un camarade de jeux pour nos bébés, alors pendant quelque temps on allait l'une chez l'autre pour des "playdates". Je vais essayer de rapporter une conversation entre nous vu de son côté. On est chez moi, sur le tapis du salon.
Debbie est la narratrice:


Je suis curieuse de savoir de quoi on va parler cette fois-ci. Cette Française ne m'est pas antipathique, mais qu'est-ce qu'elle peut se plaindre de sa situation de SAHM (Stay At Home Mom) . On croirait entendre une Yankee! Quand je pense combien de femmes aimerait pouvoir se permettre la même chose, et aux sacrifices que l'on doit faire pour que je puisse être avec notre fils pendant sa première année. Et elle, elle râle, c'est incroyable. Elle m'a l'air d'être pas mal gâtée, oui.

-"
Elle est très jolie ta maison. Vous êtes propriétaires?" C'est vrai qu'elle est sympa cette maison. Meublée bizarrement avec des reproductions hideuses (c'est vraiment n'importe quoi Picasso, y a pas à dire), mais la maison est jolie.

-"
Euh...oui. Pourquoi?"

-"
Nous aussi on est propriétaires. On a acheté l'an dernier, on voulait être propriétaires avant la naissance bien sûr." Ben dis-donc. J'ai posé une question trop personnelle? Elle a l'air surprise que je lui pose cette question. Ça m'est égal si elle est propriétaire, c'est juste pour parler.

- "
Ah bon? Non, nous on a acheté parce que c'était plus logique au niveau financier. Sinon, tu as vu cette histoire d'Elian Gonzales?

- Qui?" De qui elle cause? Franchement, les histoires d'hispaniques ça ne me passionne pas des masses.

- "
Tu sais, le petit Cubain dont tous les journaux parlent en ce moment. Il est en Floride et son père veut qu'il rentre au Cuba.

- Ah ouiiiii! Quelle histoire atroce! Cette pauvre mère. Quel sacrifice!" C'est une histoire très émouvante, ça résume tout l'amour qu'une mère peut avoir pour son enfant cette affaire. Je suis si heureuse pour le petit. Il va pouvoir vivre une vie de prince à côté de sa vie là bas. Je suis si fière qu'on puisse offrir cette chance immense à ces réfugiés cubains, avec tout ce qu'ils subissent.

-"
C'est surtout extraordinaire qu'on refuse de rendre le fils à son père!

-
Mais non! Tu ne sais pas? Son père veut qu'il VIVE à Cuba!" Attends, elle ne se rend pas compte ou quoi?

- "
Et alors?

- "
Mais...mais... ils sont COMMUNISTES là bas!" Ils savent vraiment rien ces Français. Pourtant tout le monde sait ça. Pourquoi elle croit que tous les habitants de Cuba essaient de fuire par tous les moyens cet enfer? Remarque, c'est loin l'Europe, peut être qu'ils ne savent pas ce qui se passe là-bas.

-"
Et alors?

-
Mais c'est affreux. Ils ne sont pas libres. Ils ont un dictateur. Ils ont faim, ils sont torturés tout le temps et souvent même assassinés." Elle ne sait pas ce que c'est le communisme ou quoi? Pourtant, il me semblait que l'Europe n'était pas loin de la Russie. Ils devraient être mieux renseignés que nous!?!

-
Mais si c'est là qu'il a fait sa vie le père, je trouve qu'il devrait avoir le droit de récupérer son fils. Surtout maintenant qu'il est orphelin de mère, le garçon va vouloir retrouver son papa.

- Comment peut-on renvoyer cet enfant dans un pays communiste, après tout ce que sa mère a fait pour l'en sortir? Ça serait du child abuse! Si le père aimait réellement son enfant, il voudrait qu'il grandisse dans un pays libre, c'est évident..." Comment peut-elle souhaiter que ce pauvre enfant y retourne? Elle a le coeur dur! Ou alors elle ne sait vraiment pas ce qu'est un communiste...? "Est-ce qu'il y a des communistes en Europe?

-
Euh, oui...

-
Des communistes! Des communistes, au pouvoir ?! Il ne faut pas que je m'étrangle, mais elle en parle avec une telle nonchalance!

-
Beuh oui, parfois.

Ah beh voilà. Tout s'explique. Cette pauvre femme n'a aucune idée de ce que font les communistes parce qu'on doit leur cacher tout ce qui se passe de plus détestable. Dire que je croyais qu'on avait réussi à débarrasser le monde de tous ces pourris. Le pire, c'est que maintenant qu'elle habite dans un pays libre, elle a sans doute subi un tel lavage de cerveau qu'elle ne pourra pas croire la vérité.
C'est atroce.
Qu'est ce que j'ai de la chance d'être Américaine.

-
"Et comment vous avez fait pour quitter la France ?"



20.9.04

Une proposition: Mais que pensent-ils de nous?

 
À tous les blogueurs expat', quelque soit leur pays de résidence ou d'origine, je voudrais proposer d'ecrire un post/article d'une anecdote qui leur est arrivée, un moment ou le choc culturel s'est particulièrement fait sentir, mais de l'écrire comme si vous étiez l'autochtone en face.
Par exemple:
Vous êtes un Français expatrié aux US (au hasard ;-) ), il vous revient une conversation surréaliste avec un Américain?
Mettez-vous à sa place, titrez "Une conversation surréaliste avec un Français", imaginez-vous Américain, avec tout ce que vous avez appris sur eux depuis que vous vivez là, imaginez ce qui se passe dans sa tête alors qu'il écoute ce Français et qu'il essaie de comprendre ce que ce gars au drôle d'accent est en train de lui dire.

Ça n'a pas besoin d'être réaliste ou même crédible.
Ça peut aussi être une histoire dont vous avez déjà parlé.

Si ça vous intéresse, écrivez puis laissez votre article en lien dans les commentaires ci-dessous.
Moi, par exemple, ça m'intéresse, alors je m'en va chercher une histoire dans mes archives.


19.9.04

"A terrific motivator"

 
En réponse à Pierre qui dans les commentaires du post précédent mettait en doute ma bonne parole:

Voici ta photo.

La notre était en plexiglas, comme sur la première photo à la septième rangée d'images de cette page.

Apparemment, ça existe pour les adultes aussi.

Quand je vous dis que tout le monde est fou.... ralala, keski faut pas faire pour vous convaincre!

Souvenirs - Deuxième école

 
Petit Pasfou 1 entrait en Kindergarten à l'école publique au bout de notre rue.
Réunion de nouveaux parents un soir d'avant rentrée. L'école est grande, propre. Les classes de Kindergarten ont des murs multicolores. Il y a de la moquette partout. Les instits ont l'air normales.
La directrice nous fait un discours; elle a l'air stricte, nickel.
On regarde le assembly hall dans lequel on se trouve. C'est ici qu'ils font la gym et la cantine. Il y a une estrade. Dans un coin, une espèce de cabine téléphonique mais sans téléphone. Tiens?

La directrice est en train de parler du fundraiser de cette année, pour acheter de nouveaux ordinateurs. Apparemment, elle veut que les enfants fassent du porte à porte avec un catalogue pour vendre des produits inutiles et chers.
On ne supporte pas ça avec Pasfou. [Ouais, ouais, ça forme vachement le caractère... pour devenir VRP.] Mais bon, on nous faisait bien vendre des bêtes calendriers à l'école en France.

Elle poursuit, en nous expliquant que l'enfant qui ferait le plus de ventes serait récompensé.
De mieux en mieux.

Enfin elle nous présente la récompense: la cabine téléphonique sans téléphone. En fait, c'est une cabine de plexiglas dans laquelle l'enfant rentre en refermant la porte. À l'intérieur, une soufflerie se met en marche, des billets de banque se mettent à voleter dans tous les sens. L'enfant a droit à une minute dans la cabine, une minute pendant laquelle il essaie d'attraper le maximum de billets verts.

"Les enfants adorent la cabine à billets. On s'en sert pour récompenser les enfants when they do well. ", nous dit la directrice avec un immense sourire plein de fierté.

Toutes les têtes étaient souriantes, approuvant d'un hochement, sauf deux.
Deux têtes étaient parfaitement immobiles, bouche bée, yeux écarquillés, sourcils terriblement froncés et cheveux dressés sur la tête.

Ça, c'était l'episode le plus normal de notre expérience de 3 mois avec cette école.


Journée tranquille

 
Achat de frigo d'occase dans un espèce d'entrepot. $125 pour un 18 cb ft. J'éspère qu'on n'a pas fait une bêtise.

Après-midi à McKinney Falls State Park au sud d'Austin. Sympa, joli, tout ça. On se demandait lequel des enfants mouillerait ses habits en premier; c'était Pasfollette, et puis bien, jusqu'au cheveux.
-"Maman, j'ai glissé. Désolée." Vachement désolée, elle etait celle là avec son gros sourire ravi et sa robe complètement détrempée.
Remarquez, par 37 degrés, on a hésité a donner la permission aux garçons de faire pareil.

Puis pour le dîner, on est retourné au Salt Lick de Driftwood pour souhaiter à notre Brésilien préféré un bon départ vers la Californie. Il part à Mountainview travailler dans le soft et va beaucoup nous manquer. Qui c'est qui va tous nous ridiculiser au golf maintenant? Mmmmh? [Mais oui, mais oui, c'est la première fois que tu joues. :-) ]

Je re-recommande ce BBQ au fait. Parmi les 25 de notre tablée, il y en avait qui avait eu la prévoyance d'amener vin et bières puisque Driftwood est situé dans un dry county, et ça c'était sympa.

En chemin, on est passé au-dessus de la route d'accès pour Zilker Park, où le festival de musique Austin City Limits a lieu. Y avait du peuple!
J'ai eu une petite pensée pour Chicane Texane.

Sinon la Dodge est toujours là. Maintenant qu'on a pris une maison avec garage, elle ne prendra plus l'eau - ouf!
L'ennui, c'est que maintenant, on n'a plus la clim'.

Hier après midi par exemple, je pense qu'on était pas loin du coup de chaleur avec les enfants, parce que nous à l'avant on a les fenêtres grandes ouvertes, mais là bas à l'arrière, les fenêtres s'entrouvrent de 2 cm et c'est tout.

Bah, au Texas, il parait que septembre est le pire. Si à la fin du mois on est encore tous là, alors c'est bon.
En gros, il va falloir éviter de prendre la voiture quand il fait vraiment pas beau ET quand il fait vraiment beau. Pffff.


Souvenirs - Première école

 
Notre premier contact avec une école américaine (une maternelle Montessori) s'est très bien passé. Tout le monde était gentil, compétent et les enfants contents.

Pas surdoués non plus, remarquez:

- Petit Pasfou 2 me dit qu'il a mangé des muffins cet après-midi, c'est vrai?
- Oui, oui. Oh, et il a a-do-ré!
- Mais... c'était des muffins sans oeufs? Parce que vous vous souvenez, il gonfle comme une grosse baudruche s'il mange le moindre milligramme d'oeuf.
- Oh oui! Bien sûr, ne vous inquiétez pas. On fait ça avec de la poudre à laquelle on rajoute du lait.
- Oui, mais vous êtes sûre qu'elle ne contient pas d'oeuf?
- M'enfin, puisque je vous dis qu'on n'y a mis que du lait!? Il est allergique au lait?
- ... [ Mais la poudre grosse crétine, la poudre! Keskiya DEDANS!]
- ... Parce que s'il est allergique au lait, il faut nous le dire. C'est très important vous savez!
- ... [ Remarque, Petit Pasfou 2 n'est pas tout gonflé et s'il a du mal à respirer...]
- C'est comme les cacahuètes, on a des enfants qui ne peuvent pas en manger du tout.
- ... [... c'est parce qu'il a un pouce dans la bouche et ses quatre autres doigts dans le nez.]
- Même pas le beurre de cacahuète, vous vous rendez compte? Ça doit être difficile à vivre hein? Les pauvres choux.
- Bon, c'est pas grave. Apparemment, y a pas de mal et il n'est pas allergique à votre poudre.
- La poudre? [L'air drôlement inquiet] Mais on ne leur donne pas comme ça, on met du lait et puis on fait cuire, vous savez! Non, non, on ne leur donne pas à manger la poudre, ça ne serait vraiment pas bon!

Et cette école reste ma préférée à ce jour.

17.9.04

Merci

 
Pour le re-accueil chaleureux dans les commentaires et ailleurs.
Et merci à Pierre Carion et Veuve Tarquine d'avoir relayé.
:-)

Bonjour, je suis une intégriste religieuse hystérique

 
... ou autrement dit, je fais du homeschooling.
Encore un truc qu'est culturel, surtout au Texas.

J'enseigne donc aux enfants toute la journée depuis mon café jusqu'à ma Suze; parce que avant le café, comme après la Suze, c'est pas la peine.
Entre café et Suze:
"Mais si mon amour, on vient de le faire. Relis ce que tu as écrit il y a trois quarts de secondes sur ton cahier. Oui, quarante plus un...? Non mon petit oiseau des îles mignon tout plein, cela ne fait pas quatorze. Lis ce que tu as écrit là, après le signe égal..."
Avant café:
"Je te donne 10 secondes pour me dire combien ça fait, après t'es un homme mort."
Après suze:
"Mais regaaaaaaardeeeeeeeu! J'en ai marre, quoi! Chuis en train de te le montrer! Tu vois mon doigt? Là, là...mais là quoi! ...euh ...attends, c'est quoi ça? Je t'ai laissé écrire ÇA?! Mais ça fait pas quatorze, mais TOUT LE MONDE SAIT QUE ÇA FAIT PAS QUATORZE!!! Chier de bordel de merde, mais c'est pourtant pas compliqué. Mais, c'est pas possiiiible. Putain, j'en ai marre. Ropimerde: OK, ça fait quatorze. Wala, après tout, soit demeuré. Rien à fout'."

Aux États-Unis, on estime à 1.1 million le nombre d'enfants qui sont homeschooled, ce qui représenterait plus de 2% des enfants en âge d'être scolarisé.
A une époque, les homeschoolers étaient essentiellement des parents indignés qu'on n'enseigne pas le créationnisme à l'école. Maintenant, un autre groupe est devenu majoritaire : celui des parents qui, sans reprocher quoique ce soit au programme, n'aiment pas l'environnement scolaire américain.
Pour nous par exemple, les méthodes d'enseignement ne convenaient pas à Petit Pasfou 1. Et nos expériences avec les écoles ici ont été si... pfff, usantes et amusantes, que je préfère encore faire le travail d'instit moi même que les emmener à l'école.

Le Texas est réputé être un des états les plus "laxistes", c'est à dire qu'aucune déclaration n'est nécessaire, un parent peut retirer son enfant de l'école à tout moment, sans paperasse à remplir, il n'est pas obligé de suivre un programme donné et l'enfant ne sera jamais testé sur ses connaissances/compétences par l'État.

Il ne me viendrait pourtant pas à l'esprit une seconde de décourager un parent américain ou français, de mettre ses enfants à l'école au Texas. Toutes les écoles qu'on a fréquenté étaient très bien, sérieuses, agréables et une large majorité des enfants y trouvent leur compte.
Nous on est simplement parmi ceux qui n'y trouvent pas leur compte.


15.9.04

Rêve américain

 
Je suis dans les bras de Pasfou. Nous dansons. Elvis Presley , debout devant nous, chante 'I can't help falling in love'.
La chanson finie, Elvis nous marie.
Dehors, nos prénoms apparaissent sur un panneau gigantesque. La rue est pleine de coeurs, de limousines blanches et de fleurs . Pourtant, elle sent le sale.
Soudain, la rue change d'aspect.
Je vois passer le pont du Rialto, la tour Eiffel et la Statue de la liberté. On s'arrête devant une immense pyramide noire gardée par un sphinx et flanquée de tours d'or. C'est ici que nous passerons notre nuit de noces. Plus loin sur la même route, sur un panneau des années 50 est écrit :'Welcome to Fabulous Las Vegas'. Ils auraient aussi bien pu écrire 'Bienvenue dans la merveilleuse Quatrième dimension'.


Pour nos 10 ans de mariage (c'était le 10 septembre), on est donc parti à Vegas. On s'y est marié en toute (il)légalité [se marier à Las Vegas, c'est cul - tu - rel ], on a joué des dollars dans les casinos [ cul - tu - rel ] et on a été voir un show au Caesar's Palace [Celine Dion : super culturel].

Moments forts du weekend (dont je peux vous parler):

- Notre première tentative au casino. Pasfou et moi n'avions jamais joué notre argent au jeu, même pas sur des machines à sous. En arrivant dans le casino immense du Luxor (notre hôtel, la grande pyramide noire) on était plus qu'un peu impressionné. A force de se donner des coups de coudes et de se pousser l'un l'autre, on s'est retrouvé devant un engin presque aussi grand que nous. Intimidés, on dépose délicatement trois quarters dans la fente et on regarde avidement l'appareil en se demandant bien ce qui va se passer.
Il ne se passe strictement rien.
On est perplexes, on cherche un mode d'emploi sur la machine mais on ne trouve que des boutons. On appuie sur les boutons.
Rien.
Pasfou veut tirer sur le bâton qui se trouve sur le flanc de la machine mais j'hésite, je ne veux pas que le truc nous explose à la figure. Le suspense est insoutenable ; Pasfou craque et tire d'un coup sec sur le manche. Des trucs bougent pendant 3 secondes puis s'arrêtent. Nos yeux sont rivés sur la machine, forcément il va se passer quelque chose après tout ce boucan.
Rien.
On appuie à nouveau sur tous les boutons.
Toujours rien.
Puis dans un même élan dégouté, on se relève, et sans avoir rien compris, on s'éloigne.
Apparemment, on est trop cons pour jouer aux machines à sous.

- La quête du Marriage License. On a demandé au concierge de l'hôtel où s'adresser pour être marié par Elvis, il avait deux numéros de téléphone, on a pris le premier. Ils avaient une place de libre à 16h30. Mais il fallait obtenir un marriage license d'abord au County Clerk, 200 South Third Street. Un taxi plus tard, nous voilà dans downtown Vegas, sur les marches du courthouse, assaillis de "vendeurs de chapelles" essayant de nous vendre un mariage - témoin, prêt des fleurs et marche nuptiale inclus. On a quand même fait la queue pendant une heure, à causer avec nos collègues fiancés avant d'arriver devant la dame qui a pris mon ancien passeport périmé en 2003 (à mon nom de jeune fille) sans sourciller. On avait quand même pensé à retirer nos alliances avant d'aller mentir éhontément aux autorités et jurer que nous étions célibataires jamais mariés. Tout est passé comme une lettre à la poste, pas de questions, juste un paiement cash de $55. Après tout si on a envie de mettre $55 dans un truc pas valide, c'est notre problème.

A la sortie, un peu incrédules devant la facilité avec laquelle on avait obtenu un document tout à fait officiel, on sourit béatement. Du coup on s'est fait repérer et les rapaces vendeurs de chapelles se sont abattus sur nous. L'un proposait une offre spéciale 9/11 (!), l'autre une limousine avec chauffeur gratuite, tous nous mettaient des papiers entre les mains tout en s'insultant copieusement entre eux. Quand pour m'en débarrasser, j'ai expliqué qu'on allait faire ça avec Elvis, merci; ils ont tous explosé de rire. "Mais, on a TOUS Elvis ma belle!" dit l'un d'entre eux entre deux rires.

- Le mariage. Cf plus haut. On a répété des phrases après Elvis en se passant des bagues au doigt. On a du se jurer un tas de choses. A la fin, un gentil monsieur d'une cinquantaine d'années avec une boucle d'oreille en diamant nous a officiellement déclaré mari et femme, puisque Elvis, n'étant pas pasteur, n'est pas habilité. Le tout en live sur internet.
Sur le fronton de la chapelle, un immense panneau lumineux affiche nos prénoms et offre les félicitations d'usage. Notre témoin, la dame de l'accueil, nous fait un clin d'oeil. Je me dis qu'à la vingtaine de mariages par jour qu'ils doivent faire, elle va finir par se faire mal à l'oeil, ou au moins s'attraper un méchant tic.
Dans la rue bordée de palmiers et de chapelles de mariages, je me dis aussi et surtout que c'est pas le genre de journée qu'on pourrait vivre en France.

- La roulette. On n'a pas arrêté de se faire taper sur les doigts parce qu'on touchait à des trucs qu'il ne fallait pas ; mais Pasfou a quand même gagné $30. Comme quoi, on n'est pas trop cons pour jouer à la roulette.


Enfin, tout ceci n'aurait pas été possible sans Grande Blonde et Grand Brun qui ont très courageusement pris trois enfants chez eux, sans mode d'emploi, pendant trois jours. Le parrain de Petit Pasfou 1 et sa copine ont fait ça pour nous cet été aussi. Mes parents le font régulièrement.
Merci donc à ceux qui se dévouent pour prendre nos monstres; on apprécie énormément et on promet de ne pas en faire un quatrième.

14.9.04

Petit mot pour les lecteurs de FHM

 
Le blog voyageur qui vous parle depuis l'Ouzbekistan, c'est albinoal.

J'arrête pas de revenir

 
Ben oui.
Je suis à nouveau Texane.
Je ne saurais exprimer à quel point c'est contre mon gré que je suis de retour sur ce continent... alors je vais même pas tenter.
Bref, n'en parlons plus.
Fort heureusement, le Texas compte 22 millions de fous (dont un, notoire, qui fait beaucoup parler de lui) et il y là de quoi m'occuper pendant un bout de temps.
Quant à mon silence depuis juin : mon ordinateur infesté de virus et worms divers était tout malade.
Oui, je sais, j'aurais pu downloader les upgrades, patchs, antivirus et autres potions magiques qui traînent sur internet mais à la place, j'ai vécu sans internet pendant quelque temps.
Ben vous savez quoi?

... Même pas mal...


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